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Se construire un meilleur équilibre

Chroniques | publié le : 09.04.2018 |

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Se construire un meilleur équilibre

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Meryem Le Saget conseil en entreprise

Au travail,

il y a ceux qui s’impliquent beaucoup et ceux qui s’investissent moins. La différence se traduit vite en nombre d’heures travaillées. Les motivés ne comptent pas leur temps, font facilement passer l’atteinte de leurs objectifs avant leur confort personnel et vont au bout de leurs réalisations. Mais arrivent des moments où ils s’interrogent. Pourtant, jusqu’à présent, leur fort investissement n’était pas un souci puisqu’ils possédaient les trois ingrédients qui nourrissent la motivation.

Aimer son travail.

Même ceux qui ont des journées remplies de problèmes parlent avec passion de ce qu’ils font, viennent le matin avec plaisir, sont attachés à leur travail. Alors, quand l’amour du job ne leur semble plus aussi porteur, cela leur fait tout drôle. Ils prennent leur « coup de mou » pour de la fatigue, du ras-le-bol, peut-être ont-ils besoin de vacances. Ils passent en revue certaines déceptions, essaient de les digérer. Bref, subrepticement, ils sentent que c’est le bon moment pour repenser leurs priorités, leurs attentes. Peut-être n’aiment-ils pas uniquement le contenu de leur job ? Le climat de travail, les relations dans l’équipe, la reconnaissance, le sentiment d’apprendre et de progresser… Qu’est-ce qui s’est estompé ?

S’accomplir.

Ceux qui s’engagent à fond dans leur vie professionnelle ne le font pas tous par ambition ou faute d’avoir une vie privée. Ces clichés sont dépassés. Partout des personnes s’investissent. Pourquoi ? Parce qu’elles croient à ce qu’elles font. Elles ont la satisfaction d’exprimer leurs talents, d’accomplir un projet jusqu’au bout, de renforcer leur confiance. S’y ajoutent le plaisir d’être utile et le sentiment de vivre ses valeurs. Tous ces ingrédients procurent un sentiment de plénitude. Tant que la fierté de « réaliser quelque chose » est présente, la motivation demeure. Mais quand l’équation n’est plus juste, le doute s’immisce. Se tuer au travail, pour quoi au juste ? Le sentiment de réalisation de soi et de plénitude n’est plus aussi présent, la situation n’est plus aussi gratifiante. Peut-être également ont-ils changé… Leur espace de réalisation personnelle est-il en train de prendre forme ailleurs ?

Prendre du plaisir.

Les gros bosseurs ne s’investissent pas uniquement par sens du devoir exacerbé. Souvent, ils apprécient leur environnement de travail, les échanges avec leurs collègues, l’ambiance des projets qu’ils mènent. On serait surpris de découvrir que ce sont parfois de bons vivants, des personnes qui ont d’autres centres d’intérêt, qui savent s’amuser. Pour eux, le problème arrive quand il n’y a plus de plaisir. Devenir une machine à produire ce que les autres attendent ? Y passer leur vie ? Souvent ces réflexions les amènent à une remise à jour de leur équilibre souhaité. Différent d’hier, basé sur les mêmes ingrédients d’accomplissement et de valeurs, mais ajusté à la situation d’aujourd’hui.

Que l’on soit de type « surinvesti » ou pas,

il est sain de se questionner régulièrement. Qu’est ce que j’aime tant dans mon travail ? Quelles occasions de grandir me procure ce terrain de jeu ? Quelles sont les valeurs qui me nourrissent ? Quels sont les domaines sur lesquels je souhaite progresser maintenant ? Où puis-je trouver l’environnement le plus propice à la prochaine phase de mon développement ? À l’avenir, nous vivrons tous des dizaines de changements professionnels et personnels. Alors au lieu de s’accrocher à ce qui nous a satisfaits, pourquoi ne pas devenir pro-actif et préparer en conscience de meilleurs équilibres ?