RGPD, ces quatre lettres sont actuellement à l’esprit de tous les DRH. Alors que le règlement européen sur la protection des données personnelles entrera en vigueur le 25 mai prochain, 32 % d’entre eux, selon la dernière étude Markess, prévoient d’adapter leur SIRH en conséquence. Le taux monte même à 50 % pour les décideurs RH des PME, qui ne disposent pas toujours des compétences et des ressources internes pour répondre aux exigences du nouveau cadre législatif.

Avec le marketing, la fonction RH est, de fait, en première ligne sur ce chantier. Du CV aux indemnités de licenciement en passant par le contrat de travail, le bulletin de paie ou le compte rendu d’évaluation annuelle… elle collecte, traite et stocke un grand volume de données nominatives. Selon l’étude Markess, la DRH compte fortement s’appuyer sur les éditeurs de logiciels, par ailleurs coresponsables aux yeux du RGPD, pour se mettre en conformité.

À peine le dossier RGPD bouclé, les DRH devront enchaîner sur un chantier tout aussi sensible, voire plus : celui du prélèvement à la source ; 82 éditeurs de solutions de paie ont signé une charte de partenariat avec la Direction générale des finances publiques (DGFIP) s’engageant à répondre aux exigences de l’administration fiscale.

À neuf mois de l’échéance (1^er janvier 2019), ces éditeurs sont dans les starting-blocks. Au-delà de la mise à jour de leurs solutions, ils dispenseront des prestations de conseil pour former les gestionnaires de paie et informer les salariés. Au fil des mois, des sources d’inquiétudes devraient, en effet, grandir chez les collaborateurs sur la confidentialité des données transmises aux impôts et la justesse des montants prélevés.

Comme lors du passage à l’euro, ils prévoient à l’automne d’éditer des bulletins avec un double affichage et faire des projections en fonction du taux retenu (taux du foyer fiscal, taux individualisé, taux neutre). Objectif : préparer les esprits afin que la découverte du bulletin de paie de janvier prochain ne soit pas un choc.