Gouvernement, syndicats et employeurs se sont mis d’accord : l’État danois va prendre en charge 75 % des salaires de tous ceux qui ne peuvent plus travailler en raison de la crise du coronavirus. Les employeurs régleront les 25 % restants. Pour bénéficier du dispositif, les salariés devront abandonner cinq jours de congé payé.
Le programme sera appliqué de façon rétroactive, à compter du 9 mars et pour une durée de trois mois, aux entreprises de plus de 50 salariés qui ont dû mettre au chômage au moins 30 % de leur personnel. Les employeurs, de leur côté, se sont engagés à ne pas licencier pour raisons financières sur toute la période couverte par l’accord tripartite.
Dans ce pays de 5,5 millions d’habitants, l’État a mis de côté les fonds nécessaires pour venir en aide à quelque 70 000 salariés, sans toutefois fixer de plafond pour les sommes qui seront à débourser. Mais si, comme l’a affirmé Mette Frederiksen, à la tête du Gouvernement depuis juin 2019, « l’écho de ce que nous faisons se fera entendre à l’avenir », les autoentrepreneurs, les commerçants indépendants et autres travailleurs de la gig économy, qui représentent certes une faible proportion, ne sont pas inclus dans l’accord.