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Le pont sur

Renault : Un enjeu présent à tous les échelons

Le pont sur | publié le : 26.03.2018 | S. M.

Le constructeur automobile signe des accords d’entreprise sur le handicap depuis 1995. Aujourd’hui, il dépasse légèrement le quota obligatoire de 6 % de personnes handicapées, son taux s’établissant à 6,18 % au dernier recensement. Un chiffre en baisse… pour de bonnes raisons ! Le maintien dans l’emploi représente le point fort des accords d’entreprise de Renault. Mais depuis quelques années, cette industrie génère de moins en moins d’accidents, d’où une baisse des effectifs en situation de handicap.

Pour ceux qui néanmoins sont à un moment donné confrontés à une limitation de leurs capacités de travail, la formation, de même que celle des managers qui les encadrent, est le premier pilier du maintien dans l’emploi. Une forte politique de prévention et de suivi médical avec, par exemple, sur chaque site de l’entreprise, des professionnels de santé spécialisés comme les ergonomes, en est un deuxième. Enfin, des comités de maintien dans l’emploi gèrent, sur chaque site, les situations individuelles avec, pour maître mot, l’anticipation autant que faire se peut. « En quelques années, nous sommes passés du traitement du handicap, au moyen d’aménagements de poste par exemple, à celui de la prévention du risque de désinsertion professionnelle », résume Christian Ploton, chef de service qualité de vie au travail chez Renault France. Il indique qu’au-delà du maintien dans l’emploi, le regard a changé : « Il s’agit pour nous de préserver la performance durable en santé. »

Une évolution sémantique qui en dit long, de même que le glissement de la question du handicap vers celle, plus large, de la diversité. « Notre politique est ainsi bien plus inclusive », souligne-t-il.

Du point de vue organisationnel, outre une mission handicap et des référents locaux sur chaque site, Renault a mis en place un comité de gouvernance du handicap, qui se réunit trois fois par an. Il comprend six cadres dirigeants représentatifs de toutes les fonctions. Une implication de la direction générale précieuse aux yeux de Christine Bruhat, chef du pôle diversité au niveau mondial : « Lorsque nous leur proposons quelque chose, comme, récemment l’internationalisation de la politique du handicap, nous faisons face à des décisionnaires. » Et ils ont validé cette proposition de la direction de la RSE qui a signé, avec Handicap International, un partenariat afin d’accompagner des pays où le constructeur automobile est présent pour développer une politique en faveur des salariés handicapés. Les deux premiers à en bénéficier devraient être le Maroc et la Turquie.

Auteur

  • S. M.