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Le fait de la semaine

3 questions à : « L’actionnariat salarié implique une conviction forte du chef d’entreprise »

Le fait de la semaine | publié le : 26.03.2018 | Nathalie Tran

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3 questions à : « L’actionnariat salarié implique une conviction forte du chef d’entreprise »

Crédit photo Nathalie Tran

La Semaine de l’épargne salariale, dont c’est la 2e édition cette année, a été créée par l’Autorité des marchés financiers (AFG) et la Direction générale du travail. Pourquoi ?

L’épargne salariale est encore trop peu connue des PME et il est dommage que leurs salariés n’en profitent pas. Nous voulons montrer aux entreprises que l’épargne salariale est un outil gagnant-gagnant pour l’entreprise et ses collaborateurs. La Semaine de l’épargne salariale a aussi un objectif pédagogique fort vis-à-vis des salariés pour les aider à devenir davantage acteurs de leur épargne et les aider à choisir les bonnes options pour financer leurs projets. Il est important de mieux communiquer sur le sujet. Il y a encore un grand nombre de salariés qui n’en profitent pas et c’est dommage ! Avec la loi Pacte qui s’annonce, le gouvernement poursuit le même objectif. Nous espérons que dans quelques années, tous les salariés en bénéficient y compris dans les PME.

Comment pousser l’épargne salariale dans les PME ?

Une solution serait de demander que toutes les entreprises, y compris les moins de 50 salariés, ouvrent l’épargne salariale à leurs collaborateurs. Ce serait le moyen le plus efficace pour développer ce dispositif dans les PME. La diffusion de l’épargne salariale passe aussi par la révision du principe de taxation au forfait social. Le passage brutal de 8 % à 20 % en 2012 a provoqué un coup d’arrêt. Il faut accentuer les mesures de la loi Macron de 2015 et supprimer le forfait social pour les PME sur l’intéressement, la participation et les abondements aux PEE et aux Perco. Le forfait social devrait aussi être allégé pour le reste des entreprises, au moins pour la partie Perco qui est la partie la plus longue de l’épargne salariale.

Quels sont les freins rencontrés par les petites entreprises, notamment en matière d’actionnariat salarié ?

L’actionnariat salarié est une belle idée car elle permet d’associer les salariés à la valeur créée par l’entreprise. Elle implique une conviction forte du chef d’entreprise, qui doit être prêt à ouvrir le capital de sa société aux salariés. Tous les chefs d’entreprise ne sont pas prêts à franchir le pas. Dans les sociétés non cotées, il y a un petit degré de complexité lié au caractère illiquide des titres. La liquidité doit être organisée pour faire face aux retraits des salariés, par exemple pour acheter leur résidence principale.

Auteur

  • Nathalie Tran