Les salaires vont-ils repartir à la hausse après une année 2018 centrée sur la question du pouvoir d’achat avec la vague de contestation provoquée par les « gilets jaunes » ? Sur ce sujet, l’accord signé dans la branche des bureaux d’études, qui regroupe plus de 750 000 salariés répartis dans plus de 59 000 entreprises, soit 5,5% des actifs couverts par une convention collective nationale, va faire peut-être figure d’indicateur avancé de conjoncture. Conclu début novembre, il prévoit notamment une augmentation de 3 % des minima hiérarchiques pour les premiers niveaux de la catégorie « employés techniciens et agents de maîtrise », qui se situaient jusqu’à présent sous le Smic. Cet accord déclenche également une hausse de 2 % pour les « employés techniciens et agents de maîtrise » situés au-dessus des minima hiérarchiques. Les cadres ne sont pas oubliés avec des progressions variant, selon les catégories, de 0,5 à 1,8 %.
À l’heure où l’inflation ralentit à nouveau pour s’établir, fin octobre, à un rythme annuel de 0,8 % selon l’Insee, soit bien en dessous des 2 % visés sans succès jusqu’à présent par la BCE, cet accord de branche laisse présager des NAO tendues, sur fond de forte pénurie de main-d’œuvre.