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Sur le terrain de l’emploi

Recrutement : Le Bon Coin : un outil de sourcing

Sur le terrain de l’emploi | publié le : 19.03.2018 | Audrey Pelé

Les services RH se sont mis à utiliser Le Bon Coin pour la diffusion de leurs offres d’emploi. Le site leur permet de toucher un public de plus en plus large et de peaufiner leur stratégie d’embauche. Revue de détail.

Consultant immobilier, coiffeur, électricien… Depuis 2006, les RH peuvent diffuser leurs annonces sur la partie emploi du site Le Bon Coin. Une catégorie, payante depuis octobre 2016, qui prend de l’ampleur. En 2017, Le Bon Coin revendiquait 3,1 millions de visiteurs uniques par mois* pour cette partie du site (27,6 millions de visiteurs uniques par mois au global). La même année, 900 000 offres ont été déposées (2 400 en moyenne par jour) par 400 000 recruteurs, des TPE aux multinationales. « Nous avons commencé à diffuser des annonces sur Le Bon Coin en 2015. Au départ, c’était un test. Nous étions dubitatifs mais nous avons vite compris qu’avec la forte audience du site, c’était important d’y avoir nos offres d’emploi », raconte Stéphanie Dorain, responsable du recrutement compétences groupe à la RATP. En 2017, l’entreprise ferroviaire a diffusé 106 offres sur les 10 emplacements contractualisés qu’elle possède sur Le Bon Coin. Elle relaie aussi ses campagnes de recrutement sur les bannières publicitaires du site. Une façon de drainer du trafic pour ces sociétés qui embauchent beaucoup. « Nous recrutons près de 6 000 personnes par an, majoritairement des intervenants à domicile (garde d’enfants, aide-ménagère, auxiliaire de vie), assure Jean-François Auclair, DRH d’O2, une société spécialisée dans les services à domicile. Nous avons donc un recrutement qui se fait tous azimuts sur les jobboards et, Le Bon Coin, est l’un de celui qui nous amène le plus de candidatures ». Comme O2, la plupart des entreprises y diffusent des offres pour des emplois peu qualifiées. La RATP, elle, utilise le site pour ses métiers en tension : des opérateurs (mécanicien d’entretien, agent de sûreté, machiniste ou conducteur de métro) et des profils de managers qui encadrent les agents de transport.

Un réflexe pour les candidats ?

Et chaque société a sa stratégie de diffusion. La RATP opère une rotation hebdomadaire de ses annonces en fonction de la difficulté à trouver un candidat. O2 dispose, elle, de 600 emplacements pour ses offres d’emploi sur Le Bon Coin (cinq par agences). « Si nous recrutons plus de cinq postes dans la même ville, nous devons faire tourner les offres sur nos cinq emplacements sinon elles peuvent vite se retrouver en bas de page, précise Jean-François Auclair. Quand nous ne recherchons que deux personnes, nous diffusons des offres ciblées et utilisons les trois autres emplacements pour des annonces généralistes afin d’avoir des CV d’avance. » Les candidats, eux, postulent sur le site ou sont redirigés vers celui de l’entreprise. « Ceux qui consultent les offres d’emploi ne sont pas forcément en recherche active mais ils sont à l’écoute des opportunités. Le site touche un public large », assure Stéphanie Dorain qui observe que ses offres publiées sur Le Bon Coin génèrent en moyenne 26 candidatures (parfois jusqu’à 300). Chez O2, 4 % des candidats retenus passent par le site. Deviendrait-il incontournable ? « Y chercher un job devient un réflexe pour les candidats. Dans notre stratégie globale de recrutement et sur notre cible d’étudiants, il vaut mieux y être. C’est un des principaux modes de sourcing », conclut le DRH d’O2.

* Source Médiamétrie NetRatings Internet Global, octobre 2017.

Auteur

  • Audrey Pelé