L'annonce, faite au lendemain de la Journée internationale des droits des femmes, a tout d'une provocation. Le Keidanren, la puissante fédération des entreprises nippones, l'équivalent du Medef, vient de dévoiler le nom de quatre nouveaux membres de son conseil d'administration, composé de 18 dirigeants d'entreprise. Et il a encore une fois « oublié » les femmes... « Nous voulons cultiver un peu plus la diversité, a plaidé sans rire le président du Keidanren, Hiroaki Nakanishi, par ailleurs président exécutif d'Hitachi, mais nous n'avons eu qu'un tout petit nombre de candidates. » Le vivier est en effet loin d'être étoffé. Alors qu'en décembre 2015, le Gouvernement a fixé un objectif de 10 % d'administratrices dans les sociétés cotées pour 2020 et de 30 % en 2030, le pourcentage n'était que de 8,4 % l'an dernier, selon l'OCDE.