D’ici la fin 2019, les comptes de l’assurance chômage ne seront plus dans le rouge. La prévision émane du gestionnaire, l’Unédic, qui s’est appuyé « sur les hypothèses de croissance et d’inflation du Consensus des économistes ». À savoir, une croissance robuste, désormais attendue à 2 % en 2018, et 1,8 % l’an prochain, après 1,9 % en 2017. Et, à la clé, des créations d’emplois qui resteraient « soutenues », avec 166 000 emplois supplémentaires espérés en 2018. Un niveau certes moins élevé que les 256 000 postes créés l’an dernier, du fait notamment d’un moindre soutien de la puissance publique. Mais qui remonterait à 197 000 emplois net créés en 2019, grâce au Plan d’investissement dans les compétences du gouvernement. La masse salariale progresserait de 3 % en 2018, et de 3,2 % en 2019, après 3,4 % l’an dernier. Pour des contributions à l’assurance chômage un peu plus dynamiques encore (+ 3,8 %), grâce à la contribution exceptionnelle de 0,5 point prévue dans la convention 2017, et le maintien des surcotisations sur les CDD d’usage. C’est en effet sur la base de sa dernière convention que l’Unédic a fait ses prévisions, sans prendre en compte les retouches actuellement envisagées pour la réforme du régime. Du côté des personnes à indemniser, après une stabilité ou presque en 2017, leur nombre baisserait de 25 000 en 2018, et de 69 000 l’an prochain. Les dépenses d’allocation se replieraient aussi, de 1,3 %, en 2018, et de 1,4 % l’an prochain. De quoi limiter à 2 milliards d’euros le déficit de l’Unédic cette année. Et à 0,6 milliard l’an prochain, grâce à un second semestre excédentaire. Reste l’épineux problème de la dette de l’assurance chômage, attendue à 36,2 milliards d’euros fin 2019.