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Les clés

Faut-il repenser l’immigration du travail ?

Les clés | À lire | publié le : 12.03.2018 | L. C.

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Faut-il repenser l’immigration du travail ?

Crédit photo L. C.

La France déplore la fuite des cerveaux mais « souffre d’une situation malthusienne en matière d’immigration du travail » : tel est l’avis du Cepremap dans ce livre sur le coût économique de l’immigration. Comparant la situation en France avec celle d’autres pays de l’OCDE (États-Unis, Canada, Allemagne, Italie…), le centre de recherches économiques recommande au gouvernement d’ouvrir l’immigration du travail et de diversifier la population étrangère : avec 64 % d’immigrés ayant un niveau bac en 2010, contre 44 % en Allemagne, « la France reste l’un des pays de l’OCDE où l’immigration est non seulement faible, mais également la moins qualifiée », souligne Hillel Rapoport, l’économiste auteur de cet opus. Un cercle vicieux qui priverait la France de bénéfices économiques, selon lui. Pour étayer ce propos, l’ouvrage analyse l’impact de l’immigration sur les écarts de salaires (faibles en France), les prestations sociales versées aux « natifs » et aux immigrés selon les pays ou la fiscalité. Des graphiques intéressants, qui montrent que la France est assez équitable en matière d’aides, mais perd en cotisations sociales « en raison du chômage et des faibles revenus du travail de sa population immigrée ». Sans aller jusqu’au système d’immigration « à points » en vigueur au Royaume-Uni ou au Canada, le Cepremap invite « à des paliers » pour davantage de mixité, à commencer par retenir les jeunes talents en France. Instructif et rigoureux.

Auteur

  • L. C.