On aurait pu croire à un raz de marée dans le domaine de la formation au télétravail, du fait que les ordonnances de la rentrée dernière visant à le développer, mais « en fait, le pic a été atteint vers 2013, une fois la loi de 2012 sur ce sujet passée », indique Olivier Brun, directeur associé de Greenworking, une société qui accompagne les entreprises, aussi bien pour le volet juridique que la formation et le suivi de l’impact et la mesure de performance. Depuis, c’est le rythme de croisière. À une différence près tout de même. Alors que les grands groupes, « et notamment les grandes banques, pourtant réfractaires au changement, avaient lancé des initiatives en faveur du télétravail, et que les toutes petites entreprises le faisaient, elles, de façon informelle, ce qu’on note actuellement, c’est que le phénomène touche désormais les entreprises de taille moyenne », relève ce spécialiste. Signe, selon lui, que les bienfaits du télétravail sont indubitables. « Ces ETI n’ont qu’une seule contrainte, leur bilan, si elles mettent en place de tels dispositifs, comme l’ont fait les grands groupes avant elles, c’est qu’elles sont convaincues des avantages du dispositif. » Et au-delà d’un bien être plus grand au travail, synonyme de productivité accrue, les entreprises, petites en grandes, ont notamment utilisé la mise en place du télétravail dans les périodes de vaches maigres, lorsque les bénéfices étaient trop faibles pour autoriser de généreuses augmentations de salaire. « C’est une autre compensation, de plus en plus appréciée par les salariés », conclut Olivier Brun.