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Responsabilité sociale : Les salariés aidants remis sur les rails à la SNCF

L’actualité | publié le : 26.02.2018 |

Le 31 janvier 2018, le Parlement a donné son feu vert au don de congés par des salariés à des collègues s’occupant de proches âgés ou handicapés. Certaines entreprises n’ont pas attendu les actions du gouvernement pour agir en faveur de leurs salariés aidants. C’est le cas de la SNCF. Témoignages d’un travailleur social et d’un salarié aidant.

Une étude menée en 2015 auprès des 55 000 salariés de la SNCF a fait ressortir la difficulté de s’y retrouver dans la masse d’informations proposée aux aidants. Pour mieux les informer sur les dispositifs existants, le service social de la SNCF a mis en place une plateforme téléphonique qui a reçu 260 appels depuis septembre 2016. « Il en ressort que les aidants ont surtout besoin d’être soutenus et écoutés », insiste Nancy Mathis, pilote et référente du groupe d’écoute Aidants de la SNCF, conseillère en économie sociale et familiale en Seine-et-Marne.Celle-ci gère les dix-sept écoutants, également travailleurs sociaux et formés par l’Association française des aidants, qui se relaient sur la plateforme.

Sensibiliser les managers

Les échanges doivent rester confidentiels. La principale difficulté est l’impossibilité d’intervenir sans l’accord du salarié. Qui plus est, chaque cas est unique. « Nous n’avons pas de baguette magique et je dois faire avec ce que nous avons déjà », constate la professionnelle. Parfois, les salariés acceptent que la plateforme fasse le relais avec un travailleur social de proximité qui va se pencher avec eux sur les problèmes concrets de leur quotidien. La SNCF possède ainsi un maillage de 314 travailleurs sociaux sur toute la France, répartis dans ses centres sociaux (un par département).

L’autre partie du travail des travailleurs sociaux consiste à sensibiliser les managers aux problèmes des aidants. Un travail de longue haleine via des salons, des forums… Pas simple. « De nombreux aidants taisent leur situation, ce qui provoque des tensions dans les équipes car il leur arrive de poser des congés à la dernière minute sans que leurs managers n’en comprennent la raison », remarque la référente. Par ailleurs, beaucoup d’entre eux expriment leur besoin de souplesse horaire ou d’aménagement de poste : « Nous servons de facilitateur. Avec les managers, les ressources humaines et les salariés, nous menons une réflexion commune sur ce qu’il est possible de mettre en place », souligne Nancy Mathis.

Un travail de fourmi qui commence à porter ses fruits.