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Un œil sur la semaine sociale

L’actualité | publié le : 12.02.2018 | Domitille Arrivet

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Un œil sur la semaine sociale

Crédit photo Domitille Arrivet

Nouveau parcours pour l’emploi.

Pour se mettre dans l’air du temps, celui des trajectoires professionnelles hachées, parfois semés d’embûches et de soubresauts et avec des employeurs et statuts multiples, une nouvelle alliance vient de voir le jour. La Fédération des partenaires de l’emploi, est un collectif de fédérations ayant décidé de faire front. Et d’être force de propositions. Rassemblées sous la houlette de Patrick Lévy-Waitz, président de la Fondation Travailler autrement, les fédérations FFP (formation professionnelle), PEPS (portage salarial), Prism’emploi (travail temporaire) et FNMP (management de transition) ont choisi d’unir leurs voix pour proposer aux entreprises qui sont leurs clientes, et aux actifs qui sont leurs ressources, des articulations plus fluides entre les temps de travail et les types de contrats. La simplification dans le fonctionnement de l’État et de l’économie est à l’ordre du jour. Auteurs d’un livre blanc en 2016 sur la façon d’améliorer leur efficacité, les organismes en question font aujourd’hui la promesse que d’ici six mois, ils auront montré par deux expérimentations qu’ils prévoient dans des territoires, qu’il sera enfin possible de jongler avec les temps de travail, de concilier plusieurs jobs. Que l’on pourra aussi mettre entre les mains des employeurs les outils pour passer de l’un à l’autre et les compétences qui feront face aux défis des métiers de demain. Un gros défi qui ressemble fortement à celui qui est confié depuis des années au service public de l’emploi. « Nous ne sommes pas concurrents de Pôle emploi, assure cependant Patrick Lévy-Waitz. Sans lui, il y aurait un manque. Sans nous il y aurait un très gros manque. » Et le président de cette nouvelle entité ajoute : « Quand nous aurons réussi l’adaptation des emplois et des compétences aux besoins, on pourra se demander s’il y a un acteur en trop ou pas. »

Saucissonner la fiscalité de l’épargne salariale.

Pour ne pas rencontrer d’opposition frontale de la part du gouvernement, les promoteurs de l’épargne salariale qui militent pour l’allégement de sa fiscalité prévoient d’y aller à petits pas. En découpant dans le temps les réductions des taxes. Par quelques lignes dans le projet de loi Pacte, ou par quelques amendements lors de son examen au parlement, ils tenteront d’obtenir gain de cause soit pour les PME de moins de 50 salariés, soit pour les abondements, soit encore en jouant sur les systèmes dérogatoires. Une méthode des petits pas qui a habituellement son efficacité. Mais qui va à l’encontre du souci de simplification radicale porté par certains députés de La République en marche en charge du dossier.

Contrats courts dans le viseur.

Serpent de mer des débats autour des politiques de l’emploi et des négociations sur l’assurance chômage, les CDD sont à nouveau dans le collimateur du gouvernement. Comment venir à bout de ces contrats qui représentent environ 85 % des nouvelles embauches (même si, par ailleurs, près de 85 % des contrats sont toujours des CDI) et compliquent la vie de ceux qui les subissent. Pas un gouvernement ne veut affronter une crise du type CPE, ce contrat première embauche que le gouvernement de Dominique de Villepin avait tenté d’instaurer en 2006 et qui avait mis les étudiants et organisations syndicales dans la rue. Depuis, les acteurs de l’intérim ont réussi à calmer le jeu en partie, en inventant le CDI travail Temporaire. Un dispositif destiné à proposer à certains intérimaires un contrat à durée indéterminée dont 27 000 personnes ont pu à ce jour bénéficier. Ce contrat qui avait alors permis aux sociétés d’intérim d’échapper à la surtaxation des contrats courts instaurée en 2013, pourrait de nouveau être questionné. « Il faudrait arrêter de parler de durée de contrats et parler de durée d’emploi. Ce que parfois les organisations syndicales comprennent mieux que les pouvoirs publics », défend déjà Gilles Lafon, le président de Prism’emploi. Son plaidoyer ? Que les nouvelles négociations qui vont s’ouvrir sur les contrats courts soient, comme ce fut le cas en 2013, réalisées dans le cadre de la branche professionnelle dont il relève. « Et pas dans les branches de nos clients », espère-t-il.

Auteur

  • Domitille Arrivet