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Numérique : Un staff de développeurs au service des salariés de la BPCE

L’actualité | publié le : 12.02.2018 | Pascale Braun

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Numérique : Un staff de développeurs au service des salariés de la BPCE

Crédit photo Pascale Braun

Le réseau bancaire instaure à Metz le centre numérique 89C3 piloté par la direction pour développer des applications dédiées aux employés de la Banque populaire et de la Caisse d’épargne. Les RH jouent un rôle clé dans cette accélération digitale.

Le projet d’usine numérique, auquel le groupe Banque populaire-Caisse d’épargne consacrera 750 millions d’euros au cours des trois prochaines années, s’est concrétisé par l’ouverture le 7 février à Metz de l’un des premiers « 89C3 », centres informatiques dédiés à l’accélération digitale du réseau bancaire. Sur ce site, une équipe d’une vingtaine de développeurs, dont certains ne font pas partie de l’effectif du groupe, se consacrera exclusivement à des applications dédiées aux salariés.

« Implanté au plus près du terrain, 89C3 a pour mission de faciliter la vie du collaborateur, qu’il soit au bureau, en clientèle ou chez lui », explique Marc Serratrice, directeur Banque digitale de la Banque populaire Alsace-Lorraine-Champagne (BPALC). Deux chefs de projet représentant respectivement la BPALC et la Caisse d’épargne Lorraine-Champagne-Ardenne (Celca) lanceront des projets séquencés sur six mois ou un an. Le premier d’entre eux portera sur l’édition de notes de frais pour les salariés en déplacement afin de simplifier des procédures parfois lourdes. Une réflexion sur les modalités du télétravail est également à l’ordre du jour.

Pour assurer le relais entre la direction du groupe et le futur 89C3, la BPALC a détecté, dès l’été dernier, 74 digital champions, salariés recrutés auprès de l’ensemble des agences du réseau sur la base du volontariat et de l’appétence pour les nouvelles technologies. Cooptés de manière informelle, ces « champions » ont su faire remonter des informations et formuler des propositions. « Nous avons assisté à un changement de modèle managérial et digital. Adosser un changement majeur à un levier non hiérarchique constitue une révolution en soi », souligne Pascal Sornette, DRH de la PBALC.

Catalogue d’applications

Acteur clé de l’accompagnement digital, la direction des ressources humaines du groupe a préparé le terrain sur le plan national. Elle a ainsi déployé le réseau social collaboratif Yammer pour fluidifier les échanges transverses et proposé à l’ensemble de ses salariés le Store 89C3, catalogue d’applications conçues en interne ou acquises auprès de prestataires extérieurs pour répondre à des besoins à la fois professionnels et personnels.

Parmi les services proposés figure Digidiag, un outil permettant de discerner le niveau de compétence des salariés, de véhiculer des bonnes pratiques et d’étayer les plans d’apprentissage numérique. « Nous avons choisi de développer des moyens d’accès plutôt que de des méthodes de contrôle. Les salariés y voient des dispositifs plutôt rassurants, qui témoignent de notre volonté de ne laisser personne sur le bord du chemin », assure Pascal Sornette. Aux dires de la direction, la nouvelle étape de la digitalisation s’inscrit dans la continuité d’une révolution informatique amorcée voici trois décennies et ne suscite pas d’appréhension particulière parmi les partenaires sociaux.

La BPALC et la Celca ont choisi les locaux de TCRM Blida, “totem” numérique de l’agglomération messine, pour regrouper les équipes de 89C3. À la fois neutre et emblématique du bouillonnement créatif local, le site accueille déjà des points d’accueil des deux banques, qui y développent de nouvelles techniques d’accompagnement financier des start-up. 89C3 y occupera 300 mètres carrés et accueillera à la fois ses propres salariés et ceux de ses partenaires, voire, des digital champions. L’effectif et la composition des équipes varieront en fonction des projets. La BPALC et la Celca, qui emploient respectivement 2 800 et 2 000 salariés, développeront ainsi dans le haut lieu du numérique messin une nouvelle forme de créativité bancaire.

Contrats de travail digitaux

Historiquement précurseur et pilote national pour le compte du groupe BPCE, la DRH de la BPALC s’est distinguée en 2017 en instaurant des contrats de travail de travail entièrement digitalisés. En 2018, elle compte passer au zéro papier en consignant l’ensemble de ses données dans un coffre-fort numérique.

Auteur

  • Pascale Braun