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Devenir manager ? Non merci !

Chroniques | publié le : 12.02.2018 | Denis Monneuse

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Devenir manager ? Non merci !

Crédit photo Denis Monneuse

Meryem le Saget Conseil en entreprise

Autrefois c’était un but. Avoir des équipes à animer, accéder au statut important et valorisé de manager. Mais depuis quelques années, ce poste ne fait plus rêver. Que s’est-il passé ?

Le manager est attendu

sur tous les fronts. Les collaborateurs sont critiques, exigeants ; les pressions venues du haut se multiplient pour accélérer les transformations ; les médias pointent du doigt ce manager qui semble résister au changement. Bref, on pourrait résumer la situation comme ceci : « Plus de difficultés, moins d’avantages, et peu de reconnaissance ».

L’autorité hiérarchique décline.

Le pouvoir du chef qui faisait que les décisions étaient appliquées n’a plus le même poids. Il faut argumenter, revenir cent fois sur le sujet que l’on souhaite faire avancer. Les collaborateurs respectent davantage l’autorité de compétence, celle du soutien qui leur facilite la tâche. Ils attendent de la collaboration, de la transparence, des décisions partagées. Chaque jour, le manager doit montrer que son rôle apporte quelque chose à l’équipe, c’est très inconfortable.

Les collaborateurs

ont beaucoup d’émotions et les expriment ! Le manager passe son temps à gérer des problèmes de personnes, c’est terriblement chronophage et psychologiquement épuisant. Comme l’ambiance est essentielle dans la performance d’équipe, il est obligé de s’occuper de ces hauts et ces bas. Pas drôle.

Rapidement,

le doute s’installe… On entend dire que les managers ne sont plus utiles, que les collaborateurs responsables et auto-organisés sont l’avenir. Quelle est la valeur ajoutée du manager dans des équipes surinformées et autonomes ? Le manager perçoit bien ce qu’il perd, mais ne voit pas ce qu’il gagne.

Effectivement,

le manager change de posture et de rôle. Pour aller vers quoi ? Moins de hiérarchie et plus de communication, c’est sûr. Mais encore ? Sans prédire ce que sera le management de demain, en appliquant ces quelques principes, on ne peut pas se tromper.

Responsabiliser les personnes,

les faire participer aux décisions, cocréer les solutions. La relation n’est plus celle d’un manager à l’égard de ses collaborateurs, on est tous partenaires d’un même projet.

Renforcer la cohésion

sans diminuer l’autonomie, donc rassembler autour d’un projet commun, d’une vision. Parler du futur, transmettre de l’enthousiasme, faire vivre un avenir désirable, développer le sens de la communauté.

Faire grandir ses équipes.

Leur transmettre des compétences : qu’ont appris les personnes lorsque vous étiez leur manager ? Quelles compétences nouvelles ont-elles acquises ? Identifier et développer leurs talents personnels ensuite. Savoir les encourager, les coacher, les aider à déployer leurs ailes.

Et, bien sûr,

accompagner les changements. Rassurer, rappeler le sens. On se souvient toujours d’un manager avec lequel la transformation du travail et du métier devient une aventure passionnante que l’on partage tous ensemble.

Auteur

  • Denis Monneuse