Fort de la réputation avantageuse de la diversité, le cabinet Hays, spécialisé dans le recrutement, a enquêté sur cette thématique auprès de plus de 1 000 candidats et entreprises en juillet dernier et fait le point sur les différentes matières pour ces dernières de s’engager.

Selon l’enquête Hays, 69 % des répondants pensent que la diversité est « importante pour l’entreprise », et 75 % d’entre eux affirment qu’elle est respectée au sein de leur structure, via la prise en compte des différences de chacun en termes d’âge, de sexe, d’origine ethnique ou encore de parcours professionnel. L’étude montre que les grands groupes sont en première position avec 45 % d’engagés. Viennent ensuite les ETI (30 %), les PME (22 %) et enfin les TPE (3 %). Les grands groupes disposent, en effet, de plus de ressources pour réfléchir aux politiques de diversité, les mettre en place et les valoriser.

L’étude révèle également les trois principales raisons des engagements des entreprises. La première concerne la recherche du bien-être des salariés (60 % des répondants). Dans cette optique, la diversité est vue comme la garantie du climat social et de l’épanouissement des salariés. Elle favorise ainsi l’instauration d’un sentiment de fierté et d’engagement de la part des collaborateurs, permettant de les fidéliser et d’attirer de nouveaux talents. Ensuite vient le respect des valeurs de l’entreprise : la diversité est alors synonyme d’égalité des chances, d’innovation ou encore de lutte contre les discriminations et les stéréotypes, pouvant engendrer, de ce fait, une confiance accrue des salariés en leur direction. Enfin, en troisième position et de façon plus pragmatique, elle permet aux entreprises de « véhiculer une bonne image de marque », leur permettant d’attirer une clientèle plus large et de cibler de nouveaux marchés.

Cependant, un quart des sondés déclarent que la diversité n’est toujours pas respectée dans leur entreprise. Ce comportement s’explique, premièrement, par la crainte de générer des conflits (40 % des répondants). L’impact de la diversité sur l’image de l’entreprise peut également ne pas être considéré comme « significatif ». Enfin, la mise en place d’une politique de recrutement en faveur de la diversité peut présenter, selon ces sondés, des difficultés de mise en œuvre.

Pour 8 répondants sur 10, les programmes de diversité mis en place dans leur entreprise ne sont pas – ou peu – connus des salariés, et leur manque d’intérêt est directement corrélé à un défaut de communication interne.

Par conséquent, la sensibilisation et la formation jouent un rôle essentiel dans le soutien à la diversité. Concrètement, comment cela se met-il en place ? 38 % des répondants affirment que ce soutien passe par la RSE, via, par exemple, la signature d’une charte de la diversité. Pour 31 % de l’échantillon interrogé, il s’agit de communiquer positivement sur le sujet. Pour 20 % des répondants, la diversité passe par la formation et notamment par la mise en place de programmes de sensibilisation à ces questions. Enfin, 11 % des sondés estiment que les sanctions pénales et financières pourraient pousser les entreprises à s’engager en faveur de la diversité.

50 % des organisations de plus de 50 salariés ont négocié ou signé un accord d’entreprise portant sur une ou plusieurs thématiques de la diversité.