Ce sera plus compliqué que prévu. Les négociations en cours entre les représentants des organisations syndicales représentatives et les organisations patronales au sujet de la formation ont pris un coup dans l’aile la semaine dernière avec la suspension des négociations décidée par le Medef et la CPME. En cause, à propos de la formation et de l’apprentissage, la médiation que le Premier ministre Édouard Philippe a tenté d’assurer avec les régions, autres acteurs incontournables du pilotage de la formation professionnelle. « Il faut remettre l’entreprise au cœur du dispositif », martèle François Asselin, président de la CPME. « Il ne peut pas y avoir plusieurs pilotes dans l’avion »,, plaide de son côté Pierre Gattaz, numéro un du Medef.

Si le chemin à parcourir sera sans doute plus chaotique que prévu, l’objectif n’en reste pas moins vertueux : il s’agit de rendre la formation professionnelle plus efficace pour leurs bénéficiaires et plus simple à utiliser pour les entreprises. Au milieu du système, les organismes de formation sont prêts à s’adapter à des processus de financement fluidifiés. C’est à cette condition que leurs programmes d’enseignement, chaque jour mieux adaptes aux enjeux de demain, seront plus largement diffusés.