Une multinationale comme Nestlé, qui emploie 330 000 personnes dans 190 pays, ce sont des masses de données venues de partout qui requièrent une vision globale. Les questions de santé et de sécurité au travail n’échappent pas à ce schéma : chez le géant de l’agro-alimentaire, les informations sur le sujet se recueillent auprès de 1 400 sites (usines de production, laboratoires de recherche, sièges administratifs…) en vue d’être traitées par 3 000 utilisateurs, en six langues, anglais, français, allemand, chinois, espagnol et portugais.

Une solution logicielle d’envergure s’imposait dès lors à Nestlé. Son choix s’est porté sur celle de la société UL (Underwriters Laboratories). « Sa plate-forme logicielle EHS Sustainability donne à nos collaborateurs les moyens de suivre les résultats et de participer à la réalisation des objectifs de sécurité, hygiène, environnement et développement durable, déclare Philippe Le Gall, directeur développement durable du groupe. Elle offre la flexibilité pour s’adapter à nos besoins changeants de reporting et à la taille croissante de notre entreprise. »

Selon UL, cette souplesse vient d’une approche sur-mesure qui survit aux volumes de données à digérer. Dans le cas de Nestlé, par exemple, le groupe portait une attention particulière aux accidents de la route. « Pour Nestlé comme pour nos autres clients, nous partons de leurs besoins. Nous nous adaptons aux grilles de compilation de données et d’analyses qu’ils ont conçues, ainsi qu’à leur organisation, selon par exemple que les informations se recueillent à l’échelle de sites unitaires, de filiales locales ou d’échelons géographiques plus vastes », souligne Christiane Saint-Gratien, directrice du développement d’UL France. L’enregistrement des incidents et des accidents, l’analyse des causes, la gestion des actions correctives sont ainsi rassemblés pour être exploités en interne – pour construire la politique de prévention et de gestion des risques – et en externe, par rapport aux obligations légales de reporting.

UL estime que l’atout de sa solution réside notamment dans le fait de pouvoir convertir de façon « lisible » et mutualisée – indicateurs de performance, tableaux de bord… – des sources d’information très diverses, pas toujours à la pointe technologique, mais encore très répandues dans les entreprises : si elle sait extraire des données de progiciels comme SAP, « elle sait aussi intégrer des formulaires remplis à la main par les managers de proximité, des comptes rendus d’accidents avec leur arbre d’analyse des causes, ou encore des tableaux Excel et des présentations PowerPoint », décrit Christiane Saint-Gratien. Sur le plan technique, UL EHS Sustainability fonctionne en outre en mode SaaS (sur les serveurs distants et distincts du système informatique de l’entreprise) qui est plus économique, l’interface ne requérant qu’un navigateur Internet classique.

« Une source importante de plus-value », selon l’éditeur, vient de l’adaptation du reporting aux législations de chaque pays, avec leur particularisme. Le calcul du taux de fréquence et du taux de gravité des accidents selon les normes nationales variées en constitue une illustration marquante. La santé et sécurité au travail constitue un pan, essentiel, d’une offre qui s’élargit aux divers champs de la RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise).