La Réserve fédérale américaine (Fed) a refermé un peu le robinet du crédit cette semaine. Le 13 décembre dernier, la présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, a annoncé une hausse d’un quart de point de ses taux directeurs. Qui évoluent désormais dans la fourchette de 1,25 % à 1,50 %. Il s’agit de la troisième hausse opérée cette année, et de la cinquième depuis le début du resserrement monétaire, il y a deux ans Tandis que trois nouvelles hausses des taux restent prévues l’an prochain. Plusieurs raisons justifient ce tour de vis. À commencer par la croissance soutenue de l’économie américaine, qui a atteint les 3 % sur un an, au troisième trimestre. Et le taux de chômage, de 4,1 %, son plus bas niveau depuis dix-sept ans. Autre facteur incitant au resserrement monétaire, le vote attendu par le Congrès d’un plan massif de réduction d’impôts. En revanche, la Fed ne croit toujours pas à une reprise de l’inflation, qui devrait rester sous la cible des 2 %, d’ici 2019. Dans le même temps, cette semaine, la Banque centrale européenne (BCE) a laissé inchangé son principal taux directeur à 0 %.