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Mobilité : Chercher un emploi : un sujet tabou

L’actualité | publié le : 01.01.2018 |

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Mobilité : Chercher un emploi : un sujet tabou

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Après la famille et la santé, la carrière est l’un des aspects les plus importants d’une vie. Pourtant, peu de salariés parlent de leur recherche d’emploi, un sujet deconversation qui reste tabou pour 76 % des Français.

Indeed, moteur de recherche d’emploi utilisé par plus de 200 millions de personnes dans le monde, a interrogé plus de 9 000 personnes dans neuf pays. Cette étude, visant à mieux cerner leurs préoccupations, dès lors qu’il est question d’une « recherche d’emploi » débouche sur des résultats sans équivoque : à l’heure où l’exposition de la vie privée sur les réseaux sociaux est monnaie courante, la recherche d’un nouvel emploi demeure un sujet tabou.

Un quart des personnes interrogées à travers le monde (24 %) indiquent que leur recherche d’emploi est le sujet qu’elles sont le moins enclines à aborder sur les réseaux sociaux (à égalité avec « les finances personnelles »). À l’inverse, les relations personnelles sont le thème le plus volontiers partagé, cité en tête par près d’un tiers (31 %) des personnes interrogées. Pourtant, une telle franchise en matière de relations personnelles n’est pas aussi courante dans le monde réel. Ainsi, la peur engendre le secret : 50 % des chercheurs d’emploi ne seraient pas disposés à informer leur partenaire de leurs démarches liées à la recherche d’un emploi. Les personnes âgées de plus de 55 ans sont d’ailleurs les plus discrètes de toutes sur ce sujet : 60 % d’entre elles dissimulent le fait qu’elles recherchent un emploi à leur partenaire.

Français très cachottiers

Si l’on compare les résultats par nationalité, après les Britanniques (37 %), les Français sont les plus cachottiers : seuls 41 % informent leur conjoint(e) de leur quête d’un nouvel emploi. En revanche, les Néerlandais se montrent beaucoup plus ouverts, 61 % d’entre eux étant prêts à évoquer leur recherche dans leur foyer. La crainte des chercheurs d’emploi que d’autres personnes soient au courant est répandue mais pas universelle.

Les Néerlandais se révèlent là encore les plus détendus : 62 % se disent indifférents à l’idée que d’autres puissent être informés de leur recherche d’emploi versus 24 % pour les Français, 26 % pour les Irlandais, 27 % pour les Canadiens, 28 % pour les Australiens ou encore 31 % pour les Britanniques. Des craintes qui s’expliquent pour différentes raisons personnelles et pratiques. Au niveau mondial, 40 % des personnes à la recherche d’un nouvel emploi redoutent que leur employeur ne le découvre, 34 % d’entre elles s’inquiètent de ne pas obtenir le poste et 20 % craignent d’être marginalisées si jamais leur recherche s’avérait à être connue.

Le culte du secret déclenche de profonds sentiments d’inconfort chez les personnes qui cherchent à changer d’entreprise : deux tiers (64 %) disent se sentir anxieux dans le cadre de leur démarche ; la moitié a l’impression d’avoir des secrets et un tiers (33 %) a même l’impression de mener une double vie.

Sentiment d’inconfort

Paul D’Arcy, vice-président Marketing chez Indeed, ajoute : « Internet a révolutionné la manière dont nous recherchons un emploi, mais pas notre attitude vis-à-vis de cette recherche. Bien que nous soyons nombreux à partager régulièrement les détails de notre vie et de nos amours sur les réseaux sociaux, la recherche d’un nouvel emploi demeure une activité très personnelle. Il y a des raisons pratiques à cela. La plupart d’entre nous ne voudraient pas que notre employeur actuel sache que nous recherchons un autre emploi ; dans ces conditions, il est logique d’être circonspect. Notre étude confirme que même en 2017, les chercheurs d’emploi veulent vivre une expérience simple, rapide et privée. Il est crucial que l’industrie du recrutement comprenne et tienne compte de cet aspect très humain de l’embauche. »

L’étude a été réalisée par Censuswide pour Indeed aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Irlande et en Belgique. 9 149 répondants ont été interrogés entre le 18 et le 25 mai, dont 1 016 en France.