Déjà auteurs d’un ouvrage sur la génération Y, Daniel Ollivier et Catherine Tanguy, formateurs en management, s’attaquent dans leur nouveau livre aux enjeux d’intégration de leurs cadets, les jeunes de la génération Z nés après 1995, qui commencent à entrer dans la vie active. Qu’est-ce qui différencie les jeunes de la génération Y et Z ? Ont-ils la même vision du travail ? Partisans d’un management par les âges, les auteurs dressent un portrait ciselé des distinctions entre ces deux types de jeunes. Les « Y » seraient selon eux moins critiques sur le monde du travail que leurs aînés, plus fatalistes sur la précarité mais aussi plus narcissiques : privilégiant l’épanouissement personnel, « ils expriment le besoin de vivre des vies plurielles et singulières », estiment les auteurs. Une génération plus pragmatique sur son employabilité, un CDI étant perçu comme un moyen « de sécuriser leur parcours et bénéficier de l’opportunité de développer leurs compétences ». Plus convenue mais riche en conseils, la seconde partie dédié du management de la génération Z surfe sur l’idée de l’agilité et du décloisonnement entre services : les consultants prônent un rapport différent à la hiérarchie (un chef plus coach que donneur d’ordres) et conseillent de dégager du temps à des projets alternatifs « ayant du sens » qu’il faudrait confier rapidement à ces jeunes nés dans une culture digitale (reverse mentoring, applications pour smartphones…). Ils invitent aussi les DRH à repenser la mixité des générations (X, Y, Z), préconisant entre autres « des cycles d’acquisition de compétences plus courts » pour s’adapter aux cadets. Un ouvrage très complet, instructif.