Depuis sa naissance, au milieu des années 90, l’e-learning n’a jamais connu le succès qu’on lui prêtait à l’époque. Il suffisait d’un ordinateur pour former en tout lieu et à tout moment l’ensemble des collaborateurs. En s’affranchissant des contraintes physiques de la formation présentielle – plus de salle ni de formateur – l’e-learning laissait entrevoir de belles économies sur la masse salariale et les frais de déplacement. Las, l’e-learning dans sa version originelle n’a jamais vraiment décollé. Placé seul face à son écran, l’apprenant perd rapidement en motivation en dépit des saynètes, vidéos et autres quiz censés maintenir son attention. Selon le dernier baromètre de l’Observatoire Cegos, 31 % des salariés estiment que l’e-learning seul répond très bien à leurs attentes. Le taux de satisfaction grimpe à 52 % pour la formation en mode mixte (blended learning) associant e-learning et formation présentielle. Ce qui est le cas avec le concept de classe virtuelle. De nouveaux formats sont apparus plus en adéquation avec les nouvelles habitudes d’apprentissage. On trouve tout d’abord le mobile learning, pensé pour une utilisation sur smartphone. Dans une optique également de mobilité, le microlearning consiste à diffuser des didacticiels, très courts, de quelques minutes pour augmenter l’implication de l’apprenant. Le social learning mise, pour sa part, sur la formation entre pairs. Sur l’intranet ou le réseau social d’entreprise, des communautés se créent pour partager connaissances informelles et bonnes pratiques.

Enfin, l’autoformation est plébiscitée par les salariés et, en particulier, les actifs de la génération Y rompus aux tutoriels vidéo sur YouTube. Ils s’inscrivent massivement sur les Moocs, ces cours en ligne ouverts à tous et gratuits pour une bonne part d’entre eux. FUN (France Université Numérique), la plateforme lancée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, compte 3,4 millions d’inscrits et héberge quelque 330 Moocs.