Pour les auteurs de cette étude, dans les entreprises étudiées, les objectifs assignés aux réseaux sociaux sont des indicateurs de déploiement (nombre d’utilisateurs ou d’inscrits). Reste à les connecter à des objectifs et des indicateurs de performance de l’entreprise. Encore faut-il donc montrer les liens entre ces réseaux et la performance ou la création de valeur des équipes. L’analyse doit être menée par métier. Un réseau social d’entreprise mis à disposition de techniciens pourrait, par exemple, réduire le temps consacré à la recherche d’informations, l’investissement en formation présentielle ou augmenter la qualité des interventions chez les clients. Les indicateurs d’engagement et d’ajustement utilisés dans cette étude peuvent permettre d’étudier combien un réseau social d’entreprise crée ou non des collaborations entre membres d’équipes hétérogènes. Ces mesures simples peuvent servir aisément d’outils de pilotage et de définition d’objectifs.

Par ailleurs, les salariés ont besoin d’un cadre de confiance renouvelé et adapté à ces nouveaux territoires numériques. RSE et numérique sont un moyen de reconstruire ce cadre en formulant des engagements autour de deux questions : comment réguler les gains issus de ces nouvelles formes de productivité ? (Le partage d’informations est un partage de compétence. Il crée de la valeur. Est-il un travail ? Comment est-il récompensé ?).

Enfin, quelle sécurité ? Quels engagements l’entreprise peut-elle prendre concernant l’usage éthique des données ?

Et ces garanties multiples, qui engagent l’entreprise, lui offrent l’opportunité de construire, de définir et de donner à voir ses engagements en matière de responsabilité numérique.