De 1982 à 2014, la part des emplois de cadres et de professions intellectuelles supérieures a doublé en France métropolitaine, passant de 8,7 % à 17,5 % des emplois. C’est l’enseignement d’une étude de l’Insee publiée ce début novembre. Sur la période, le développement des fonctions intellectuelles supérieures, qui vont de la recherche à la gestion et aux métiers de l’informatique, a généré 1,7 million d’emplois supplémentaires, dont 1,3 million d’emplois de cadres et professions intellectuelles supérieures, détaille l’Insee. Cet essor étant alimenté par l’allongement des études, qui amène toujours plus d’étudiants au-delà du bac. Pour pourvoir toujours plus de postes d’ingénieurs d’études, de cadres administratifs et de services financiers, mais aussi de chercheurs, de cadres informatiques ou de gestion, d’avocats. Tandis que les effectifs des cadres dans les administrations publiques et les hôpitaux, les médecins et les pharmaciens, ont également progressé. De 700 000 emplois, précise l’Insee. Les effectifs de cadres et de professions intellectuelles supérieures progressant légèrement aussi, dans les productions matérielles (+ 200 000 emplois), dont le BTP et l’industrie. Dans le même temps, la répartition des emplois en France a été marquée par un autre mouvement : la progression des postes non qualifiés, passés de 8,3 % des emplois en 1982, à 12,9 % en 2014, soit 1,5 million d’employés non qualifiés en plus, dans les administrations et la santé et plus encore dans les commerces et les services, avec plus d’aides à domicile, d’assistantes maternelles, d’employés de la grande distribution, de serveurs et d’employés de la restauration, d’agents de sécurité, etc. À l’inverse, à force de désindustrialisation, le nombre d’ouvriers non qualifiés a diminué de 1,2 million sur la période, passant de 15,6 % à 8,4 % des emplois, a comptabilisé l’Insee.