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Formation : Renault veut maitriser l’impact du digital sur ses métiers

L’actualité | publié le : 27.11.2017 | Hugo Lattard

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Formation : Renault veut maitriser l’impact du digital sur ses métiers

Crédit photo Hugo Lattard

Pour accélérer sa transformation digitale, le constructeur va recruter et former ses équipes au numérique et aux méthodes agiles.

Des équipes plus connectées, pour un travail plus rapide et performant. Une organisation repensée, selon les principes du management agile. Ainsi se profile l’impact de la transformation digitale à l’œuvre au sein du groupe Renault sur les métiers de ses plus de 120 000 collaborateurs. Avec l’objectif de dégager un milliard d’euros de valeur à l’horizon 2020. Pour accélérer sa transformation numérique, le constructeur s’est doté cette année d’une filiale dédiée, Renault Digital. « L’industrie automobile est au cœur d’une transformation majeure, de par son ampleur et sa vitesse », justifie Frédéric Vincent, qui préside Renault Digital. « Les véhicules deviennent électriques, connectés, autonomes », poursuit-il. « Cette structure a été créée au service de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, le digital étant un des pans majeurs du plan stratégique du groupe », explique le patron de Renault Digital.

Une filiale dédiée

Frédéric Vincent a rejoint le groupe Renault l’an dernier, d’abord comme directeur des systèmes d’information. La filiale dont les clés lui ont été confiées a pris place dans un immeuble de Boulogne, à deux pas du Pont de Sèvres, non loin du siège social du groupe. Dans cet immeuble aux locaux modulables travaillent déjà 300 personnes, aux profils très geek – développeurs, data engineers, data analysts, etc. – dont la mission est de délivrer des projets digitaux, applications, logiciels. Une quarantaine de ces projets ont déjà été lancés. Par exemple, pour les équipes de production du constructeur automobile, des instruments de réalité augmentée, sur des tablettes. Que les chefs d’UET de certaines usines ont déjà entre les mains, pour leur fournir plus d’informations et de données (lire l’encadré) et pouvoir réagir plus rapidement, par exemple, si à la chaîne « un défaut de production est détecté », cite Frédéric Vincent. Mais en matière de RH, l’impact de la digitalisation chez le constructeur ne se résume pas au recrutement de ces développeurs et spécialistes de la donnée. Tant s’en faut. Car « le digital impacte à peu près tous les métiers de l’entreprise », assure Frédéric Vincent. Outre les métiers de la production, ceux « de la conception, en amont. Et en aval, ceux de la vente, du SAV, de la relation avec le client », détaille Frédéric Vincent. « Toutes les autres fonctions – supports, achats, management –, sont concernées », ajoute-t-il. « On a des projets qui concernent toute l’entreprise », affirme Frédéric Vincent. La digitalisation est en effet « un sujet très RH », convient-il. Dès lors que l’« on va recruter des gens, on va former au digital des collaborateurs chez nous. Et on va accompagner l’impact sur l’organisation, sur le management, pour les rendre plus agiles », résume-t-il.

Les projets digitaux développés selon la méthode agile

« Aujourd’hui, plus de 300 personnes travaillent déjà pour Renault Digital », indique Serge Yoccoz, le directeur général de la filiale dont Renault s’est dotée pour accélérer sa transformation numérique. « Une centaine ont été recrutées directement dans la filiale. Une centaine de collaborateurs de Renault viennent développer les projets ici avec eux. Des prestataires en freelance complètent les équipes », détaille Serge Yoccoz. « On a voulu faire venir chez Renault des métiers et compétences qui n’existaient pas forcément dans l’automobile. Des développeurs, des architectes, tous les métiers qui tournent autour des data, de la donnée », explique-t-il. De même qu’au sein de Renault Digital, « toute une équipe s’occupe de la mise en œuvre de la méthode agile : des coachs, des scrum masters », poursuit Serge Yoccoz. Au sein de Renault Digital, les projets sont conduits en vertu de « trois principes », énonce Serge Yoccoz. « Par petites équipes, de huit à dix personnes, auto-organisées. Deuxièmement, tout est tiré par la valeur dégagée par le produit et la satisfaction de l’utilisateur. Ce qui implique des boucles systématiques pour s’assurer que c’est bien ce qu’il attend. Enfin, les projets sont rapides, on évite les longs tunnels, pour s’assurer qu’au bout de trois mois, ils commencent déjà à dégager de la valeur », complète le directeur général de Renault Digital.

H. L.

Auteur

  • Hugo Lattard