Lors du Salon du Management organisé les 14 et 15 novembre 2017, la table ronde « La qualité de vie au travail, une révolution managériale ? » a été l’occasion de rappeler l’importance de ce sujet pour la performance de l’entreprise. Chargé d’animer cet atelier, le cabinet Better Human a transmis les clés d’une démarche réussie.
Crèches d’entreprise, conciergeries, salles de sport… Nombre de sociétés s’efforcent aujourd’hui de chouchouter leurs salariés et de faciliter leur quotidien en leur proposant un éventail de services. Cependant, si le bien-être des collaborateurs préoccupe les comités de direction, il ne suffit pas à lui seul à améliorer la qualité de vie au travail (QVT). Tel a été le leitmotiv de la table ronde « La qualité de vie au travail, une révolution managériale ? », organisée le mardi 14 novembre lors du Salon du Management à la Cité de la Mode et du Design. « Aujourd’hui, les entreprises ont le sentiment de s’emparer de la qualité de vie au travail en leur offrant des baby-foots. Mais, si le manager n’est pas à l’écoute des équipes, que celles-ci n’ont pas de reconnaissance dans leur travail, que l’ambiance entre collègues est désagréable, que l’organisation n’est pas adaptée, les collaborateurs continueront à vivre un enfer. Les salariés doivent avant tout se sentir bien dans leur travail », insiste le Dr Florence Bénichoux, directrice générale de Better Human Cie, qui accompagne depuis dix ans les entreprises privées ou publiques de toutes tailles dans leurs démarches QVT.
Pic d’absentéisme, multiplication des burn-out, injonction de l’inspection du travail… Moult motivations poussent les sociétés à se pencher sur ce sujet épineux. « Nous étions auparavant sollicités pour jouer les pompiers face à de graves difficultés. De plus en plus, les entreprises nous contactent pour prévenir les risques psychosociaux. Les comités de direction ont pris conscience que la QVT était un levier de performance. La santé physique et mentale a une influence sur l’engagement, l’absentéisme et la productivité des salariés », indique Florence Bénichoux, auteure de Et si on travaillait autrement ?. Pour aider les entreprises à progresser en la matière, et notamment réduire le stress et les tensions dans les équipes, le cabinet de conseil en capital humain a concocté une méthode ad hoc, baptisée « Haute Qualité Humaine ». Au menu de ce package, des outils de diagnostic sous la forme d’indicateurs et de questionnaires «
Chez Ferrero, syndicats, salariés, manageurs et direction ont aussi été mobilisées. « Fédérer toutes les parties prenantes est un enjeu crucial pour insuffler une dynamique d’amélioration. Pour pousser les équipes à s’investir dans les changements à venir dans l’organisation, l’encadrement doit être en capacité de remettre en question ses pratiques et être exemplaire sur le sujet. La qualité de vie au travail est l’affaire de tous », estime Laurence Dambrine, DRH de Ferrero France. À partir de cette méthode, le groupe agroalimentaire a organisé des semaines d’intégration des nouveaux collaborateurs, des parcours de carrières entre les différents métiers de l’entreprise grâce à une bibliothèque de compétences ou encore des formations sur le feedback pour les managers. Si l’engagement du comité de direction est fondamental pour réussir une démarche QVT, l’autre clé du succès est le suivi des actions menées. Pour évaluer leur efficacité, Better Human Cie propose un baromètre « Météo + » grâce auquel chacun peut renseigner sa perception de la mesure déployée et un « journal des tâches » destiné à évaluer la charge de travail dans les équipes. Enfin, pour inciter les manageurs à être davantage à l’écoute de leurs ouailles et à les rencontrer plus souvent, le cabinet a conçu « le dialogue professionnel équilibré », un guide d’entretien clé en main.
Rectificatif. Une erreur s’est glissée dans l’introduction de l’article Management : un passage obligé pour les Y, paru page ? 4 du n° 1359 d’Entreprise et Carrières. Il fallait lire : « À l’occasion du Salon du management organisé à Paris ces 14 et 15 ? novembre, Opinionway a réalisé un baromètre pour La Maison du Management sur l’état de cet art. »