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Jean-Paul Charlez, président de l’ANDRH : « Dans l’entreprise, la place du DRH est de plus en plus importante »

L’actualité | publié le : 06.11.2017 |

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Jean-Paul Charlez, président de l’ANDRH : « Dans l’entreprise, la place du DRH est de plus en plus importante »

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En plus de trente années de carrière dans les ressources humaines, Jean-Paul Charlez, le président de l’ANDRH, est passé par la Société générale, Casino, la GMF, Nouvelles Frontières, et enfin Etam. Il se souvient d’avoir présidé plus de 1 500 comités d’entreprise et signé plus de 600 accords (de branche et d’entreprise). Cette expérience l’amène aujourd’hui à se montrer optimiste sur l’avenir de la fonction RH. « La place du DRH est de plus en plus importante dans l’entreprise, souligne-t-il. Il fait désormais régulièrement partie du comité de direction et il existe une vraie connivence entre le dirigeant de l’entreprise et son DRH. » Cette dimension stratégique, parfois contestée par les autres fonctions dirigeantes de l’entreprise, les opérationnels ou les financiers notamment, ne fait, selon lui, que s’accentuer avec le profond mouvement de transformation qui affecte l’ensemble des entreprises. « Nous avons un rôle de catalyseur. Un bon DRH est quelqu’un qui permet aux collaborateurs de s’approprier le projet de l’entreprise. »

Jadis tournée vers l’administration du personnel, puis vers les relations humaines et sociales, la fonction RH est désormais accaparée par le talent management. Quel rôle jouera le DRH dans le futur ? « La fonction RH a longtemps eu une dimension hiérarchique et administrative. Elle sera de plus en plus citoyenne. » Dans l’accompagnement des salariés qui sont désormais responsables de leur formation, de leur employabilité, dans celui des managers, aussi, qui ne peuvent plus fonder leur autorité sur leur statut, ni sur leurs compétences techniques, mais sur leur capacité d’influence. Un changement de paradigme qui concerne tous les acteurs de l’entreprise, organisations syndicales y compris. « Le syndicalisme doit apporter une vraie valeur ajoutée aux salariés. » En clair, un syndicalisme de service comme en Europe du Nord, où les taux d’adhésion ont de quoi faire rêver les syndicats de l’Hexagone. Mais Jean-Paul Charlez incrimine aussi les règles qui fondent la représentativité des organisations syndicales françaises sur les résultats aux élections professionnelles, quel que soit le taux de votants. « Cela détourne les syndicats du sens de l’effort. » Sur ce sujet comme sur les chantiers en cours de la formation professionnelle et de l’assurance-chômage, l’ANDRH entend bien faire passer des messages à l’exécutif et au législateur. Le message de gens de terrain qui, depuis soixante-dix maintenant, écoutent les salariés au quotidien.