Bien que réunis dans un même groupe depuis le début des années 2000, les collaborateurs de Covéa évoluent encore dans des environnements très différents, à commencer par les territoires géographiques : Niort (Maaf), Le Mans (MMA) et Levallois-Perret en banlieue parisienne (GMF).

L’acquisition en 2015 d’un siège social unique, près de la gare Saint-Lazare, et l’aménagement d’espaces de coworking dans cet immeuble et à Montparnasse ont marqué une première étape dans le rapprochement physique des équipes. Dans ces espaces, appelés « covespaces », les collaborateurs de passage à Paris disposent de postes de travail où se poser entre deux rendez-vous. Ils ont accès à toutes les technologies (visio-conférence, skype…) pour rester en contact avec leurs équipes et à des boxes à usage privatif pour un meilleur confort de travail. Selon Véronique Jolly, directrice des parcours et des compétences chez Covéa, ces espaces rencontrent un succès important auprès de la population concernée, majoritairement des cadres nomades. Un nouveau « covespace » va d’ailleurs voir bientôt le jour à Levallois-Perret.

Pour autant, les salariés autonomes et nomades ne constituent pas la majorité des collaborateurs du groupe. Son cœur de métier : la relation client en agence ou à distance (plateforme téléphonique commerciale ou de gestion des sinistres). « C’est dans ces univers-là que nous devons trouver des solutions conciliant le bien-être au travail et l’optimisation du foncier », indique Véronique Jolly.

Un référentiel immobilier pour ces filières métiers est donc en cours d’élaboration, avec plusieurs principes directeurs. Tout d’abord, le collaboratif. La direction affirme que les salariés attendent davantage d’interactions entre eux, ce qui doit se traduire par un environnement de travail plus décloisonné. Autre principe : l’approche métier. « Le collaborateur doit exercer sa mission de la façon la plus optimisée et confortable possible. Il faut tenir compte des contraintes d’activité : par exemple, quand on fait de la gestion, on a besoin d’accéder à beaucoup d’informations, de garder sa concentration tout en gérant de nombreuses interactions avec les autres services. On essaie d’intégrer au mieux ces demandes », poursuit la directrice des parcours et des compétences. Les aspects santé au travail et prévention des risques psychosociaux sont évidemment pris en compte et les projets présentés aux différents CHSCT. Enfin, le référentiel doit aussi harmoniser les environnements de travail entre les différentes marques par filière métier. Actuellement, un gestionnaire de sinistres MMA ne travaille pas dans les mêmes conditions que son collègue de la Maaf.

Après la mise en place, en juin 2017, d’une entreprise unique et d’un statut commun pour tous les collaborateurs, Covéa poursuit donc sa stratégie d’harmonisation des marques à travers l’environnement de travail. « Se mettre d’accord sur comment vivre ensemble en interne va nous aider à aller vers une culture commune », affirme Véronique Jolly.

Le coup d’envoi du projet, baptisé NET (Nouveaux environnements de travail), a été donné le 6 octobre à Niort. Saisissant l’occasion de l’important chantier de rénovation du siège de la Maaf (12 000 mètres carrés de bureaux avec une fin des travaux prévue début 2022), Covéa a fait plancher une centaine de collaborateurs de toutes les entités du groupe sur le futur référentiel. Il sera implémenté dans la première phase de travaux niortaise puis transposable à d’autres rénovations ultérieures.

Activité : assurances.

Effectifs : 26 000 (dont plus de 21 000 en France).

Chiffre d’affaires 2016 : 16,3 milliards d’euros.

d’euros (2016).