Les sites d’offres d’emploi cartonnent, tant auprès des recruteurs que des candidats, confirme l’enquête « Recrutement en 2017 » de RegionsJob*, publiée le 21 septembre. Sans surprise, 91 % des RRH et consultants en font leur canal privilégié d’embauche, 92 % le jugent très important ou important, à l’instar des candidats (73 %).

Outre les sites carrières, un autre outil sur la toile a la cote, les réseaux sociaux : 70 % des recruteurs y ont recours, 34 % des prétendants à l’emploi. Le hic, c’est que leur utilisation diffère, selon qu’on chasse ou qu’on est chassé. « Les DRH affichent un double objectif, vanter les mérites de leur entreprise et faire du sourcing à court terme. Ceci dans une logique encore très descendante, puisque seuls 32 % y conversent avec les candidats », analyse David Beaurepaire, responsable Développement et stratégie du jobboard. Alors que de leur côté, les candidats actifs sur les réseaux dans leur recherche de poste, sont surtout en quête d’informations et de contacts.

Autre décalage, l’emploi du smartphone : 61 % des candidats s’en servent pour regarder les offres ou postuler, alors que seuls 40 % des recruteurs ont un site optimisé mobile. En clair, un format adapté à la taille de l’écran et peu de questions. « Il est contre-productif d’obliger le postulant à avoir un password et à remplir 18 champs différents depuis son téléphone pour répondre à des offres, souligne François Leverger, DGA de RegionsJob. Un tel parcours rebute et aboutit jusqu’à 60 % de déperdition de candidatures. Sur mobile, comme sur internet, la vitesse est un facteur clé. Il s’agit juste de créer un premier contact. ». De surcroît seule une poignée d’employeurs – 19 % – dispose d’une application mobile dédiée au recrutement.

Il est toutefois, un réflexe on line que les recruteurs maîtrisent bien, souligne l’étude : la recherche factuelle sur Google. En 2017, 46 % d’entre eux s’y adonnent fréquemment contre 38 % en 2014, dans le but de vérifier certains éléments d’un CV, de dénicher des informations sur une personnalité, des exemples de réalisations ou des recommandations. Un complément à la prise de référence “classique” qui reste populaire chez les RRH.