« Si nous nous investissons dans les quartiers, c’est aussi pour des raisons sociales. De fait, nous n’avons aucune difficulté à recruter les jeunes des cités qui sont peu éloignés du marché de l’emploi car généralement, ils n’hésitent pas à postuler dans des entreprises qui leur ressemblent. Il leur suffit de voir la diversité des vendeurs dans nos magasins pour se rendre compte qu’il n’y a chez nous aucun problème. Tous les habitants des quartiers ne sont d’ailleurs pas au chômage ni en difficulté. Nous avons par contre créé un programme d’accompagnement qui concerne chaque année une quarantaine de jeunes sans qualification, identifiés par les missions locales. Nous organisons trois entretiens de sélection : le premier avec le responsable formation du groupe et une assistante sociale, le second collectif, destiné à évaluer leurs comportements dans un groupe et le troisième a lieu avec moi et un partenaire social. Les candidats retenus se voient immédiatement proposer un CDI et après quinze jours de formation pour apprendre le métier de vendeur, ils auront une journée de formation supplémentaire par semaine et seront suivis au quotidien par un tuteur pendant six semaines. Après, chacun d’entre eux sera affecté dans un magasin et évoluera comme les autres salariés. Recruter en CDI est une façon de montrer qu’on leur fait confiance. D’une manière générale, les entreprises ne parient pas assez sur leur motivation et leur volonté de s’en sortir et c’est regrettable. »