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Édito

Les quartiers, candidats à l’emploi

Édito | publié le : 25.09.2017 | Guillaume le Nagard

La France du sous-emploi n’est pas difficile à trouver. Elle réside à proximité des centres-villes, dans les « quartiers », ellipse par laquelle on se passe désormais de « populaires » ou « prioritaires ». Depuis précisément quarante ans, les politiques de la ville (1977) n’y ont rien fait : le taux de chômage y est deux fois et demi plus élevé que la moyenne nationale. Les jeunes diplômés pas plus que les autres ne font jeu égal avec ceux des zones urbaines plus privilégiées. Même s’ils semblent un peu moins victimes des stéréotypes liés à la provenance géographique et sociale, selon une étude récente.

De plus en plus d’entreprises s’efforcent d’ailleurs de recruter dans ces quartiers : elles sont conscientes de l’important vivier de talents qu’ils constituent à l’heure où le marché de l’emploi se tend sur de nombreux métiers et fonctions ; elles éprouvent le besoin de recruter des collaborateurs qui pourraient aussi être leurs clients – notamment pour les entreprises de réseau ; ou encore elles ont inscrit cette priorité dans une politique plus large de diversité ou de responsabilité sociale.

Ces entreprises sont aidées par les acteurs publics ou associatifs comme Pôle emploi, les missions locales, l’Apec, Nos quartiers ont des talents… Des partenariats qui se traduisent par un sourcing efficace, sur-mesure, lequel doit se compléter d’un accompagnement patient dans le premier poste. Cooptation, présentation des métiers dans des établissements allant de l’école primaire à la fac, offres de stage ciblées, démarchage jusqu’au pied des immeubles… : les initiatives sont multiples, atypiques et parfois étonnantes, pour réduire la distance qui sépare encore de l’emploi les jeunes talents de ces quartiers. Exemples dans notre enquête.

Auteur

  • Guillaume le Nagard