L’apprentissage va mieux, parce qu’il monte en niveau. C’est ce que constate une étude du ministère du Travail (Dares n° 057) publiée la semaine dernière. En 2016, le nombre d’entrées en apprentissage dans le secteur privé a été en hausse de 1,9 % par rapport à 2015, représentant 275 300 contrats. Derrière ce bon chiffre se cache une mutation : l’augmentation en 2016 repose sur les embauches d’apprentis en formation de niveau bac + 2 ou plus dans des entreprises de 10 salariés ou plus (+ 5,6 %). On assiste à la fois à une élévation du niveau à l’entrée en apprentissage (50 % des jeunes ont désormais le niveau bac) et à une hausse du niveau de diplôme préparé par les apprentis. Ainsi, 35 % des nouveaux apprentis préparent un diplôme de niveau bac + 2 ou plus (+ 5,3 %), alors que 20 % visent un niveau bac pro et 41 % un diplôme de niveau CAP. Ces deux dernières catégories sont en baisse, respectivement de – 1,3 % et de – 1,1 %, et cette baisse s’inscrit dans une tendance de long terme. Autre remarque : les taux de rupture et d’abandon diminuent lorsque le niveau de diplôme préparé s’élève : 38 % des contrats des primo-entrants sont rompus précocement au niveau CAP-BEP alors qu’ils sont 16 % dans le supérieur. Ces constats ravivent la question de l’usage de la taxe d’apprentissage : faut-il la concentrer sur les plus bas niveaux de qualification ?
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