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3 questions à… Feliciano Gonzalez Munoz

Acteurs | publié le : 05.09.2017 | Catherine Sanson-Stern

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3 questions à… Feliciano Gonzalez Munoz

Crédit photo Catherine Sanson-Stern

Directeur organisation et ressources humaines pour l’Europe et directeur des relations et politiques sociales de LafargeHolcim, né de la fusion des groupes Holcim et Lafarge, il est signataire de l’accord créant le comité d’entreprise européen du groupe, dont la première réunion aura lieu le 14 septembre.

Le 27 mars 2017, la direction du groupe cimentier LafargeHolcim et ses organisations syndicales représentatives ont signé un accord pour la création d’un CE européen. Dans quel contexte ?

Les deux groupes disposaient d’instances au niveau européen. À la suite de la fusion, le comité d’entreprise européen de Lafarge et le forum européen d’Holcim ont jeté les bases du dialogue social du nouveau groupe LafargeHolcim (qui regroupe 20 000 salariés en Europe), dans le cadre de la directive européenne 2009/38/CE. La négociation de cet accord constitutif du CEE a permis aux représentants du personnel des pays (un groupe spécial de négociation, la fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois – FETBB – et les secrétaires des instances représentant les salariés européens au sein des deux groupes fusionnés) de se rencontrer et de bâtir avec la direction les bases du dialogue social au sein de LafargeHolcim.

Le Comité d’entreprise européen réunit 37 représentants issus de 19 pays*, désignés par les syndicats nationaux – la FETBB est informée des nominations finales –, ainsi que des hauts responsables de Lafarge-Holcim. L’objectif est de promouvoir la participation et la collaboration des salariés aux activités du groupe. Chaque pays a un nombre de représentants correspondant à ses effectifs, dont la désignation est en cours. La France (5 276 salariés) est représentée par cinq membres.

Pourquoi la négociation s’est-elle déroulée en vertu de la loi de transposition belge plutôt que sous la loi française, qui couvre le plus d’effectifs ?

La négociation, marquée par une volonté commune d’aboutir, a duré un an. Cet accord est une pièce majeure de l’identité sociale du groupe, fondée sur la responsabilité sociale et l’intégrité, dans le cadre d’un dialogue social responsable et dans le respect du “Plan 2030-building for tomorrow” de LafargeHolcim. Compte tenu de la diversité des cultures juridiques représentées lors de la négociation, les parties ont entendu retenir une loi commune, qui convienne à tous. C’est la loi belge qui a été retenue.

Comment cette instance fonctionnera-t-elle ? La prochaine étape est-elle de mettre en place un comité d’entreprise au niveau mondial ?

Le comité d’entreprise européen permet un dialogue social au niveau où sont mises en œuvre les priorités et perspectives du groupe, d’associer les représentants des salariés de façon pratique, afin de répondre au besoin d’anticiper et gérer le changement. Deux réunions annuelles permettront d’examiner l’évolution de l’emploi, les politiques sociales et la présentation des rapports des comités spécialisés. Un comité restreint de cinq membres élus par le CEE sera le point de contact de la direction et fera circuler l’information. Des groupes de travail spécialisés pourront également être créés sur des sujets précis. Un groupe de travail permanent sera dédié à la santé et sécurité au travail, sujet qui sera examiné à chaque réunion.

La première réunion du CEE aura lieu le 14 septembre. À l’avenir, nous entendons privilégier la mise en place d’un canal d’échange d’informations au niveau mondial avec les fédérations de syndicats internationaux, plutôt que créer un comité d’entreprise mondial.

* Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Royaume-Uni, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suisse.

Auteur

  • Catherine Sanson-Stern