Pas de trêve estivale pour l’hyperconnexion : trois quarts des cadres consultent leurs communications professionnelles pendant les congés et les week-ends. C’est l’un des enseignements d’une étude commandée par Securex, spécialiste de la gestion du capital humain en entreprise, à l’Ifop*, et menée en juillet. Un score stable au regard de l’enquête menée l’année précédente, mais l’intensité de ces consultations est en hausse : 37 % des personnes interrogées les consultent « souvent », soit une progression de 6 points.

Une majorité des cadres concernés (51 %) consulte d’abord ses communications professionnelles pour s’assurer qu’il n’y a pas de problèmes en leur absence. Selon Securex, cette attitude peut s’analyser soit comme une difficulté à déléguer quand ils ne sont pas au travail, soit comme la nécessité permanente de réactivité au quotidien. Près d’un tiers d’entre eux citent aussi en premier le souhait de ne pas être débordé à leur retour.

Le droit à la déconnexion est pourtant en vigueur depuis le 1^er janvier 2017, mais 52 % des cadres affirment que leur entreprise ne s’est pas engagée dans son application. Cette proportion s’élève à 63 % dans les entreprises de moins de 50 salariés. Parmi les 48 % qui estiment au contraire que leur entreprise s’est engagée dans l’application de ce droit, seuls 21 % déclarent que des mesures concrètes sont déjà en place, 27 % affirmant que, si leur employeur s’est engagé, cela ne s’est pas encore traduit par des mesures concrètes.