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L’enquête

Séverine Henry, DRH auto-entrepreneur : Pour un meilleur équilibre des temps de vie

L’enquête | publié le : 11.07.2017 | F. B.

Ancienne DRH d’un grand groupe, Séverine Henry a troqué un emploi à temps plein contre une vie de DRH à temps partagé. Ainsi, elle équilibre mieux ses vies professionnelle et familiale, mais perçoit un revenu inférieur.

À 38 ans, Séverine Henry partage sa vie professionnelle entre trois entreprises. À L’Occitane en Provence, elle chapeaute depuis début juin, en tant que manager de transition, les quatre membres de l’équipe RH dédiée au personnel des magasins de cette chaîne de cosmétiques et ce à raison de deux jours par semaine. Chez Hydroelec Ingénierie, qui opère dans la conception, l’installation et la maintenance de chaufferies, elle exerce depuis février 2017, un jour par semaine, une mission de prévention sur les risques professionnels qui l’amène à monter un plan de formation sur la sécurité des électriciens intervenant sur le terrain. Chez Audi-CE, un cabinet d’expertise-comptable qui la fait travailler un jour par semaine depuis mars 2017, elle s’occupe de recrutement et d’établir des fiches de postes. Le cinquième jour, le mercredi en l’occurrence, elle le consacre à ses trois enfants en bas âge.

Un changement radical pour cette ancienne DRH d’Hema, une chaîne de magasins d’ameublement et décoration qui emploie 700 salariés et lui avait donné un siège dans son comité de direction. « J’ai fait le choix de quitter un poste à temps plein très prenant pour retrouver un meilleur équilibre de vie, déclare-t-elle. Mon idée initiale était de trouver un poste de DRH à temps partiel dans une seule entreprise, mais ma recherche est restée vaine. » Séverine Henry a donc opté pour le statut auto-entrepreneur en février 2017 qui lui permet d’enchaîner depuis les missions en s’appuyant sur son réseau et sur le cabinet de management de transition Arthur Hunt. Résultat ? « Par journée ouvrée, je suis mieux rétribuée que sur mon poste précédent, mais ne travaillant pas à temps plein, mon revenu net total demeure inférieur. » Et elle a bien conscience que son nouveau statut ne lui garantit pas une stabilité d’emploi ni de revenu. Une incertitude qu’elle assume d’autant mieux qu’elle vit en couple. « Si ça n’était pas le cas, je n’aurais peut-être pas pris ce risque avec trois enfants à charge. »

Diversité des missions

Satisfaite de son nouvel équilibre de vie, elle estime l’être aussi pour ce qui est de la liberté, la diversité des missions et des interlocuteurs. « C’est plus enrichissant intellectuellement mais il faut une bonne capacité d’adaptation pour travailler tant avec des dirigeants issus d’HEC qu’avec des patrons autodidactes. » Et cerise sur le gâteau, Séverine Henry trouve son travail moins stressant car elle ne subit plus les contingences politiques liées aux jeux de pouvoir ou querelles de personnes. « Je suis là à titre temporaire avec un statut d’indépendante : on respecte ma neutralité. »

Auteur

  • F. B.