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L’enquête

Le poids des contraintes financières

L’enquête | publié le : 20.06.2017 | L. G.

L’attente d’optimisation des budgets formation est d’autant plus élevée que les contraintes financières se renforcent. Selon l’étude Rhexis, les budgets sont très souvent (58 %) en stagnation, pour le quart des responsables formation RF qui voient leur budget augmenter les attentes en termes d’efficacité de leur usage deviennent plus fortes, et enfin une large majorité d’entre eux (66 %) fait le constat que le CPF contribuera de « manière faible » à leur politique formation.

En effet, un quart des RF/RH interrogés anticipent une augmentation de leur budget formation en 2017, c’est 9 points de plus qu’en 2016. Des points pris aux pessimistes : la part de ceux qui envisagent une reconduction simple du niveau de dépense formation reste stable à 58 %. Cette progression globale cache un mouvement en deux temps selon la taille des entreprises. Les moins grandes (moins de 1 000 salariés) étaient les moins enthousiastes l’année passée (30 % d’anticipations négatives) ; une prudence qu’il faut peut-être mettre en lien avec les appréhensions suscitées par l’entrée en vigueur de la réforme de 2014. Les grandes entreprises, au contraire, étaient les plus volontaires. Cette année, c’est l’inverse : les moins de 1 000 salariés sont près de 30 % à envisager un budget en hausse – la réforme est assimilée, et la conjoncture s’améliore. Les plus grandes gardent un bon niveau de confiance, mais il s’en trouve tout de même 26 % parmi les plus de 3 000 salariés pour envisager une contraction du budget.

Besoins et moyens

Autre différence : les banques/assurances étaient les plus optimistes en 2016 ; cette année, c’est l’industrie et la construction et les services/conseil aux entreprises qui se montrent les plus volontaires (autour de 30 % de réponses positives). « Avec la réforme et la fin de l’obligation de dépense, chaque entreprise et chaque secteur adapte son effort de formation en fonction de ses besoins et moyens », juge Alain Ragot, DG de Rhexis.

Autre déception financière : le compte personnel de formation (CPF) se révèle être « un outil intéressant » pour un tiers seulement des répondants. Constat se fait que le CPF s’adresse d’abord à l’individu, au collaborateur, et qu’il n’est pas si évident que cela de l’intégrer au financement de sa politique de formation. Avec deux bémols pointés par Alain Ragot : « Les entreprises de moins de 300 salariés se montrent les plus enthousiastes (40 %). Peut-être aidées par leur Opca, elles sont sans doute plus attirées par l’utilisation de cette source de financement dans le cadre de projets coconstruits avec les salariés. Les plus grandes (plus de 3 000) sont également nombreuses à avoir intégré le CPF, du fait probablement d’une fonction formation plus structurée, sans doute mieux à même de communiquer en interne afin d’inciter les collaborateurs à mobiliser leur compte personnel de formation ».

Auteur

  • L. G.