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3 questions à… Aurélia Bollé

Acteurs | publié le : 20.06.2017 | L. G.

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3 questions à… Aurélia Bollé

Crédit photo L. G.

La nouvelle déléguée générale du Forum des acteurs de la formation digitale (FFFOD) fait le point sur les travaux de l’association et son programme de développement.

Où en est le FFFOD dont vous venez de prendre le poste de déléguée générale ?

Lancé officiellement le 6 décembre 1995, le FFFOD regroupe à ce jour plus de 70 structures et indépendants venant d’horizons différents, tous impliqués dans le développement du numérique au service de la formation. Des entreprises, des prestataires de services, des organismes de formation privés et publics, des financeurs, des collectivités territoriales… sont représentés dans ce collectif qui valorise les pratiques de formation innovantes liées au numérique et à la distance.

Une des grandes réussites du FFFOD ces dernières années est l’intégration d’un volet FOAD dans les réformes de la formation, c’est l’aboutissement d’un travail de longue haleine mené par son président Jacques Bahry.

Dernière publication en date, le guide LMS et Mooc, un comparatif de plates-formes réalisé à partir d’évaluations objectives par deux adhérents du FFFOD est sorti en février 2017. Il est en libre accès sur le site et compte plus de 1 000 téléchargements à ce jour. Le FFFOD est depuis mon arrivée hébergé dans les locaux de Centre Inffo, afin d’être en prise directe avec les acteurs de la formation professionnelle.

Quels sont vos chantiers et vos dates importantes en 2017 ?

L’objectif pour le FFFOD est de réussir sa propre transition vers le numérique qui renouvelle en profondeur les pratiques de formation ouverte et à distance. La formation professionnelle comme tous les secteurs est impactée par les nouvelles approches numériques qui dynamitent nos savoir-faire. Elles créent de fortes attentes et sont sources d’innovations pédagogiques parfois radicales et favorisent l’émergence de nouveaux acteurs… la mission du FFFOD est d’informer sur ces transformations, de favoriser les échanges autour de ces nouvelles pratiques et de donner à ses adhérents des repères et des outils pour s’orienter dans cette jungle numérique et technologique. Rappelons qu’une étude menée paritairement dans la branche des organismes de formation montre que 50 % de ces prestataires n’ont aucune offre numérique ! Le chemin est long…

Quelques rendez-vous importants du FFFOD en 2017. La semaine dernière, le Forum a tenu son assemblée générale : l’occasion de réfléchir à un plan d’action autour de trois axes, l’identité du FFFOD, les projets à développer et le modèle économique. Nous souhaitons accueillir davantage d’acteurs, comme les Opca, les régions, des entreprises innovantes en matière de formation professionnelle pour être en prise avec les problématiques de l’ensemble de l’écosystème.

Le 19 septembre prochain, une webconférence traitera du marché du e-learning en Allemagne. Enfin, les 12 et 13 décembre auront lieu les 15es rencontres du FFFOD, à Châlons-en-Champagne, qui porteront sur les limites de l’automatisation dans les apprentissages. Autrement dit quelle serait la spécificité humaine qui ne se traite que dans la relation humaine ? C’est une mise en abîme très prometteuse. Nous présenterons aussi dans un parcours découverte des dispositifs innovants pour offrir aux participants une plongée dans des dispositifs de digital learning. Mais avant ce grand rendez-vous, courant octobre, nous organisons une journée autour de l’« adaptative learning », l’intelligence artificielle et les digital learning … pour donner la tonalité des rencontres. Les 15es rencontres sont aussi l’occasion de présenter un guide pratique en cours de rédaction par un groupe de travail du FFFOD sur les pratiques, les modalités et le cadre réglementaire de l’enseignement à distance dans les CFA. Ces différents chantiers sont en cours et seront détaillés dans le nouveau site internet du Fffod, qui est prévu à la rentrée prochaine.

Quel est votre parcours ?

Précédemment, j’occupais le poste de responsable du pôle numérique au Motif, observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France, qui est un organisme associé de la région mis en place pour renforcer le lien entre les professions du livre et proposer des politiques publiques adaptées. Auparavant encore, j’ai été auteur freelance pour plusieurs maisons d’édition et travaillé en tant que responsable éditoriale de plates-formes Web. Je suis diplômée de Sciences Po et d’un master en gestion des nouvelles technologies de l’université de Dauphine.

Auteur

  • L. G.