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3 questions à… Nicolas Pauquet

Acteurs | publié le : 13.06.2017 | Marie-Madeleine Sève

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3 questions à… Nicolas Pauquet

Crédit photo Marie-Madeleine Sève

À l’occasion de l’édition 2017 du Défi H, le DRH de Sogeti France (6 000 salariés, filiale de Capgemini) revient sur ce concours que l’entreprise a lancé en 2011 pour favoriser l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap.

Quelle est l’originalité de ce challenge, qui a récompensé trois équipes d’étudiants le 23 mai dernier ?

Il s’agit d’une compétition organisée (avec le Monde informatique), pour la bonne cause : apporter des solutions technologiques innovantes qui améliorent la vie quotidienne des handicapés sur divers plans, l’accès au travail, la mobilité, la formation et ceci, selon divers types d’incapacité, motrice, sensorielle, cognitive ou mentale. Nos métiers informatiques étant axés sur l’innovation et l’esprit d’entreprendre, nous encourageons ainsi les futurs ingénieurs des filières numériques en écoles et universités, à faire preuve de créativité. Cette année, 8 équipes composées de 4 ou 6 étudiants d’un même établissement, et 1 équipe hors concours, ont planché sur un projet, en binôme avec une association de leur choix, active sur le sujet handicap, et épaulée durant six mois par nos partenaires (Tremplin, LADAPT, Execo…) et un coach de Sogeti, les aidant à transformer leur idée en réalisation concrète : de la prothèse intelligente aux lunettes permettant la prévention de l’épilepsie photosensible. Rien à voir, donc, avec un hackathon qui regroupe les jeunes sur une courte durée !

En quoi les collaborateurs de Sogeti ont-ils été impliqués dans l’événement ?

À chaque édition, l’équipe communication et les coachs volontaires en interne se mobilisent, parfois à temps plein sur le sujet, ainsi que la mission handicap de notre maison mère en France. Il faut, par exemple, vendre le projet auprès des écoles, se faire connaître : un rôle dédié à une personne aux RH de Sogeti. Nous recueillons de plus en plus de candidatures spontanées. Les partenaires sociaux, avec lesquels nous avons signé l’an passé le 4e accord sur le handicap, sont également partie prenante. L’un d’eux est dans le jury de sélection des dossiers, et dans celui de l’évaluation finale et de la remise des trophées. Par ailleurs, dès le lancement de la campagne, l’ensemble des salariés est informé de l’avancement des projets par mail, sur l’intranet, et le grand public l’est par le Web et les réseaux sociaux. En dernière ligne droite, les uns et les autres sont invités à donner leur avis à partir de vidéos de présentation effectuées par les étudiants, en votant pour leur projet préféré. Un résultat qui pèse pour 10 % de la décision ultime.

Y a-t-il un impact dans l’entreprise ?

Oui, au bout de la 6e année, j’observe la montée d’un sentiment de fierté. Le Défi H est valorisant pour tous nos métiers, car les projets sont plus complexes, toujours plus aboutis. De fait, l’opération est ludique, mais elle s’inscrit dans une politique globale. Pour nous, le handicap n’est pas qu’une question de recrutement et de quotas, même si nous avons progressé sur le taux d’insertion des personnes handicapées : de 0,6 % des effectifs en 2006, il est monté à 3 % fin 2016. Aujourd’hui, les collaborateurs cohabitent mieux avec le handicap, visible ou non. Et le challenge fait des petits à l’international. Les Pays-Bas ont monté rigoureusement le même il y a trois ans ; la Belgique et le Luxembourg se lancent en septembre prochain.

Auteur

  • Marie-Madeleine Sève