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Sur le terrain

Égalité professionnelle : SPIE met les femmes en réseau

Sur le terrain | publié le : 06.06.2017 | Catherine Sanson-Stern

Le groupe Spie, qui compte 13 % de femmes parmi ses 38 000 salariés dans le monde, a créé, il y a deux ans, le réseau So’Spie Ladies. Celui-ci multiplie les actions en faveur de l’égalité professionnelle dans des filiales implantées dans plusieurs pays.

Ateliers de partage d’expérience, programmes de mentorat, sessions de recrutement dédiées aux femmes, interventions dans les lycées et écoles d’ingénieurs pour susciter des vocations féminines, concours de la meilleure idée pour favoriser la mixité au sein des équipes, rencontres autour des stéréotypes, dont la dernière en mars 2017 dans l’agence de Metz de Spie Est… Depuis son lancement en 2015, le réseau So’Spie Ladies a lancé de nombreuses initiatives au sein des dix-sept filiales de Spie, groupe de services multitechniques dans les domaines de l’énergie et des communications : dans cinq filiales en région, six filiales spécialisées et six filiales à l’étranger. Objectif : améliorer la mixité des équipes, alors que le groupe ne compte que 13 % de femmes dans ses effectifs dans le monde, et que seules les filiales françaises disposent d’accords sur l’égalité professionnelle femmes-hommes. « Nous avons besoin d’être en miroir avec nos clients qui sont parfois en avance sur nous du point de vue de la place des femmes dans les postes à responsabilité, souligne Alexandra Raimbault, responsable du développement RH et pilote du réseau So’Spie ladies pour le groupe. Dans les cursus électricité et mécanique, il y a 12 % à 25 % de femmes, donc il n’y a pas de raison qu’il n’y en ait pas autant dans nos structures. » De plus, une étude menée dans le groupe il y a quatre ans a montré que la mixité femmes-hommes amenait de nouvelles façons de travailler, améliorait la productivité et la qualité des offres rendues aux clients.

Le fonctionnement du réseau se veut « viral ». Au sein de chaque filiale, une femme de l’opérationnel pilote le réseau, en binôme avec sa responsable de développement RH, et s’appuie sur des relais dans les agences de proximité. Une cinquantaine de personnes s’impliquent dans chaque filiale pour déployer des actions, notamment des hommes sensibilisés à la question de l’égalité professionnelle. Une soixantaine d’actions sont ainsi organisées par filiale et par an. Via les réseaux sociaux internes, ce sont 3 000 personnes qui ont été touchées. « Chaque filiale anime différemment le réseau selon ses priorités et c’est assez créatif », se félicite Alexandra Raimbault.

En Allemagne, le réseau a fait signer par le comité de direction une lettre d’engagement à améliorer l’équilibre vie privée-vie professionnelle et à lancer des ateliers So’Spie ladies tout au long de l’année. Certaines filiales mènent des forums de recrutement en ligne de femmes ingénieures, tandis que d’autres proposent une opération « vis ma vie » de responsable d’affaires chez Spie à des étudiantes.

« Positive attitude »

Céline Goudon, responsable du service juridique et pilote So’Spie Ladies chez Spie Est (1 200 salariés), a organisé entre avril 2016 et mars 2017 plusieurs ateliers sur les stéréotypes, avec ses relais dans les cinq agences de la région, parmi lesquelles une responsable d’affaires dans les télécoms à Metz et une responsable de bureau d’études à Belfort. Cette dernière a initié mi-janvier 2017 une journée « positive attitude » qui a permis d’échanger sur les apports du travail en équipe mixte, alors que Spie Est ne compte qu’environ 5 % de femmes dans ses effectifs.

Pour faire évoluer ces chiffres, les membres du réseau So’Spie Ladies se déplacent à l’extérieur de l’entreprise. « Nous intervenons dans les écoles d’ingénieurs pour promouvoir nos métiers en invitant des femmes de Spie à raconter leur métier, raconte Céline Goudon. Une assistante responsable d’affaires d’une vingtaine d’années, seule femme dans une équipe d’hommes, a pu témoigner qu’elle était très appréciée par les clients et ses collègues masculins pour son professionnalisme. »

L’enjeu est de taille pour un groupe qui souhaite vraiment recruter des femmes avec des profils techniques. Ensuite, la progression dans la carrière semble plus facile : le programme de gestion des talents Spie Talent compte en effet 40 % de femmes.

Auteur

  • Catherine Sanson-Stern