3 125 collaborateurs répartis sur trois sites et 297 agences sur sept départements (Rhône, Ain, Saône-et-Loire, Isère, Drôme et Ardèche), opérant dans une large palette de métiers (bancassurance, immobilier, conseil auprès des particuliers et des entrepreneurs), tel est le périmètre d’action de Béatrice Thery, 54 ans, responsable développement RH et relations sociales du Crédit Agricole Centre-Est. Après quinze ans dans des fonctions commerciales, elle a migré, en 2003, vers les RH : « J’avais envie de travailler sur l’humain, de projeter mon action vers le moyen terme, de lever le nez du guidon », déclare-t-elle.

Dans ses fonctions, elle apprécie surtout « la gestion des projets, la réflexion qui précède l’action et la mesure de la réussite ». Comme ce projet, sur lequel elle a planché, de remplacement des absents par un volant de conseillers passant d’une agence à l’autre. Ce qui a le plus changé dans le métier des RH depuis les quatorze ans qu’elle y opère ? « Tout va beaucoup plus vite, nous devons gagner en réactivité. » Des exemples ? « L’application Tinder qui accélère le cycle de recrutement. Et les salariés qui deviennent plus exigeants, au même titre que nos clients. »

Au Crédit Agricole, elle contribue, avec toute l’équipe RH, à répondre à trois défis prioritaires : accompagnement de la transformation des métiers du fait de la modernisation et de l’automatisation des process en agence, évolution de la politique de formation (qui porte notamment sur le numérique et va recourir de plus en plus à l’e-learning) et évolution du mode de management (qui est moins directif et se rapproche du coaching). Dans ce contexte, Béatrice Thery impulse et met en œuvre la politique de recrutement et de mobilité en respectant la prévision de masse salariale, participe aux négociations avec les partenaires sociaux et assure la GPEC. « Nous recrutons 200 personnes par an et la plupart demeurent longtemps dans l’entreprise, il faut nous assurer de leur potentiel d’évolution », précise-t-elle. Entrée au Crédit Agricole il y a moins de deux ans dans un contexte de profonde transformation de l’entreprise, Béatrice Thery hésite pour la dernière étape de sa carrière. « Aujourd’hui, je souhaite mener à bien les projets qui m’ont été confiés. Dans trois ans, je pense que j’aurai envie de me faire plaisir soit en restant dans cette fonction, soit en repartant vers un poste commercial pour y apporter toute mon expérience RH ».