Les progiciels de recrutement apparaissent « surtout comme l’apanage des grandes entreprises », souligne l’Apec dans une enquête* menée auprès de 1 400 recruteurs et publiée le 2 juin. De fait, le taux d’équipement s’élève à 68 % pour les entreprises de plus de 5 000 salariés, alors qu’il n’atteint que 13 % chez celles qui en comptent moins de 100 (27 % en moyenne). Normal, puisque tout l’intérêt de ces outils, qui permettent la multidiffusion des offres sur Internet, la gestion des candidatures et du processus de recrutement réside dans l’effet volume.

D’abord l’ingénierie-R&D (40 %), talonnée par l’hôtellerie-restauration-loisirs (39 %), la banque-assurance (37 %) et l’informatique (35 %). Une étude qui pointe aussi l’attrait des outils dédiés : dans les deux tiers des cas, les entreprises utilisatrices ont en effet opté pour un logiciel de niche, les autres s’appuyant sur le module recrutement d’un SIRH ou d’un progiciel de gestion intégré.

L’usage le plus fréquemment mentionné par les recruteurs est le recueil de candidatures (90 %). L’application est également très utilisée pour formaliser et suivre le processus de recrutement (85 %), ainsi que pour trier les candidatures (83 %). 79 % des sondés seulement citent la diffusion des offres sur le Web. Mais l’outil, quand il existe, n’est pas systématiquement mis à contribution : 30 % des entreprises concernées s’en sont passé lors de leur dernier recrutement de cadre.

Les organisations outillées activent en moyenne 6 canaux de recrutement (contre 4 pour celles qui recrutent sans outil, et autant pour celles qui « contournent » la solution en place – par exemple faute d’interface avec des sites de niche spécifiques à une fonction). Elles diffusent massivement l’offre d’emploi sur Internet (97 % des cas). Annonce qui, neuf fois sur dix, est aussi publiée sur le site Internet de l’entreprise. Dans plus d’un recrutement sur deux, elles chassent sur les réseaux sociaux.

Dernier point intéressant : les embauches réalisées grâce à une CVthèque gérée par un progiciel de recrutement demeurent marginales (3 %). Ce qui peut s’expliquer, considère l’Apec, par la « durée de vie relativement limitée des candidatures ».