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Édito

Profession : RRH

Édito | publié le : 06.06.2017 | Guillaume le Nagard

Chaque jour, les responsables des ressources humaines, chevilles ouvrières de la fonction RH, déploient les politiques sociales au plus près du terrain. Or, ils n’ont fait qu’exceptionnellement l’objet d’une étude nationale. Il nous semblait indispensable, en partenariat avec l’ANDRH, de contribuer à une meilleure connaissance de ce métier et de celles et ceux qui l’exercent. Nous en dressons un portrait précis dans ce numéro, établi sur la foi d’un sondage auprès de 470 professionnels.

Premier enseignement : le RRH est une RRH. La fonction est occupée 4 fois sur 5 par une femme, d’un niveau de diplôme égal à bac + 5 dans 71 % des cas. Au cœur du métier, les missions liées au développement RH (projets RH, handicap, diversité), à la formation, au disciplinaire, au recrutement et à la gestion des carrières. L’expertise en droit du travail et l’animation des IRP viennent ensuite.

Le quotidien de ces RRH n’est pas consacré aux dispositifs les plus remarquables de l’actualité sociale : guère d’accords de compétitivité, de maintien dans l’emploi ou de plan de départs volontaires. Quant au barème de l’indemnité prud’homale pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, dans les entreprises où œuvrent ces spécialistes de l’environnement réglementaire, il n’est pas vraiment un sujet.

Au quotidien, ce qui mobilise ces professionnels, c’est d’abord l’accompagnement des salariés, en matière d’évolution des compétences d’une part, et de bien-être au travail d’autre part. Il est là question de faire vivre les promesses de l’employeur et d’améliorer sur le long terme l’expérience collaborateur. C’est dire qu’au-delà de ses aspects procéduraux, ce métier d’empathie accroît sans aucun doute la performance de l’entreprise. Quelle que soit l’éternelle difficulté de la fonction RH à démontrer toute la valeur qu’elle crée.

Auteur

  • Guillaume le Nagard