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Allemagne : L’Oréal échange en ligne sur le package salarial

Sur le terrain | International | publié le : 30.05.2017 | Marion Leo

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Allemagne : L’Oréal échange en ligne sur le package salarial

Crédit photo Marion Leo

Comment optimiser à la fois la visualisation des rémunérations et des avantages, simplifier la gestion et améliorer la communication ? L’Oréal Allemagne a élaboré une solution numérique qui lui vaut un prix RH européen.

Dans le train, au café ou à la maison : depuis début 2016, les quelque 2 200 salariés de L’Oréal Allemagne peuvent savoir en un clic, où et quand ils veulent, ce qu’ils gagnent, les avantages et les récompenses auxquels ils ont droit ou encore les dernières informations relatives à la rémunération communiquées par l’entreprise. Il leur suffit pour cela de se rendre sur la plate-forme HR Rewards Portal à l’aide d’une application qu’ils peuvent télécharger sur leur tablette ou leur téléphone portable.

Technologie suédoise

Conçue grâce à une technologie spéciale développée par l’entreprise suédoise Benify, cette plate-forme a valu à la filiale allemande du groupe L’Oréal, le 22 mars 2017, l’European Excellence Award en ressources humaines dans la catégorie « Rémunérations et avantages » décerné par le magazine Human Resources Manager et L & E Global.

Selon Martina Heim, Compensation et Benefit Manager chez L’Oréal Allemagne, la création de ce portail répondait à plusieurs objectifs. « Nous cherchions depuis un certain temps à offrir à nos collaborateurs une plus grande transparence en matière de salaire », raconte-t-elle. Une enquête auprès des salariés avait révélé qu’il s’agissait d’un enjeu important, les salariés se plaignant d’un manque de visibilité sur les nombreux avantages offerts par l’entreprise.

Par ailleurs, L’Oréal voulait offrir à son personnel une liberté de choix accrue en ce qui concerne la gestion de la rémunération et des avantages. Selon Martina Heim, un modèle récent, baptisé Salary Exchange, permet par exemple aux salariés ayant des enfants de moins de 6 ans d’investir une partie de la somme perçue grâce au programme d’intéressement du groupe dans le financement d’une place de crèche. Les salariés peuvent également choisir de mettre une partie de leur revenu sur un compte épargne longue durée, en vue de financer un congé sabbatique ou de partir plus tôt à la retraite.

Gestion facilitée

Mais, selon Martina Heim, si chacun des 2 200 salariés avait commencé à envoyer au département RH par email ses demandes individuelles, la situation serait vite devenue ingérable. « Il nous fallait une solution numérique qui nous permette de faciliter la gestion des rémunérations et des avantages », poursuit la manager.

Enfin, troisième objectif : la direction cherchait un moyen pour mieux communiquer aux salariés des informations relatives à leur rémunération. « Nous avions besoin d’une solution basée sur le cloud qui permette aux salariés d’avoir accès à ces informations où qu’ils se trouvent. » Martina Heim et son équipe ont contacté Benify, une entreprise suédoise créée en 2004 : « Cette entreprise croît très vite, a un excellent service support et a développé pour nous une solution sur mesure. »

La filiale allemande et Benify ont conçu les fonctions du portail qui ont été introduites progressivement. L’Oréal Allemagne a d’abord mis en ligne des informations, puis le programme Salary Exchange, les fiches de paie, les comptes rendus annuels sur les avantages perçus par le salarié. « Nous n’envoyons plus aucun document relatif aux salaires par écrit », souligne la manager.

La communication ne va pas que dans un sens. Une fonction du portail permet aux salariés de poser des questions auxquelles Martina Heim répond sur le site. La plate-forme est née d’une initiative de la direction mais le comité d’entreprise a été associé à son élaboration, précise-t-elle.

Le portail continuera à évoluer. Une enquête auprès des collaborateurs sera menée cet été pour savoir quelles sont les fonctions les plus appréciées et celles qui devraient être améliorées ou ajoutées : « Une solution numérique ne fonctionne que si elle répond à un réel besoin des gens. »

Dans les médias

FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG. Les syndicats critiquent le work first pour les chômeurs

Un chômeur doit retrouver un emploi au plus vite, même en dessous de ses compétences ou moins bien payé. Ainsi, la durée des indemnités chômage avait été réduite à 12 mois dans le cadre d’Agenda 2010, la priorité étant donnée à l’insertion sur le marché du travail. Mais, à l’ère du numérique, le thème de la formation continue domine aujourd’hui les débats. (…) C’est pourquoi la Confédération des syndicats allemands demande aux agences pour l’emploi de revoir le concept du work first. 20 mai. Frankfurter Allgemeine Zeitung, quotidien national.

BERLINER ZEITUNG. Fusion à risque dans la sidérurgie

En une semaine, l’action ThyssenKrupp a bondi de 10 %. Les investisseurs et analystes partent du principe que la fusion de ses activités sidérurgiques avec celles du rival indien Tata Steel en Europe pourrait être finalisée prochainement. Les syndicats veulent s’y opposer à tout prix. (…) Detlef Wetzel, qui représente le syndicat IG Metall au sein du conseil de surveillance de ThyssenKrupp Steel Europe, a exhorté Heinrich Hiesinger (le président du directoire) à rompre immédiatement les négociations de fusion. Il redoute la suppression de plus de 4 000 emplois en Allemagne. 20 mai. Berliner Zeitung, quotidien berlinois.

Auteur

  • Marion Leo