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Espaces de travail : Le « flex office » gagne du terrain

La semaine | publié le : 16.05.2017 | Florence Duflot, Hélène Truffaut

Les nouveaux environnements et modes de travail constituent un atout pour les entreprises et les salariés, surtout les plus jeunes d’entre eux. Un levier de motivation… mais pas une panacée.

À l’occasion de son 2e forum, l’Observatoire de l’engagement a dévoilé les résultats d’une enquête quantitative et qualitative concernant l’impact de l’environnement de travail sur l’engagement des collaborateurs.

Mené auprès de 24 entreprises (start-up, PME, grands groupes) ayant transformé leurs espaces et leur mode de travail, le volet qualitatif(1), révèle trois grandes tendances. À commencer par une généralisation de l’open space nouvelle génération, avec regroupement des postes de travail en îlots pour favoriser les interactions, et des espaces et outils permettant de minimiser les inconvénients de l’open space. L’étude met en avant une reconnaissance des activités et des temps non directement productifs au travers d’espaces dédiés à la détente. Ainsi qu’une modularité et une liberté d’utilisation des espaces.

Une fois mis en place, les nouveaux environnements et modes de travail, il convient de les faire vivre, de les animer. D’où l’émergence de nouvelles fonctions managériales : chief happiness officer, culture manager

Cependant, si les salariés reconnaissent que leurs lieux de travail alimentent un état d’esprit convivial, affirment les entreprises interrogées, celles-ci ont plus de difficulté à établir un lien entre l’environnement de travail et l’engagement individuel des collaborateurs.

75 % d’espaces partagés.

La partie quantitative(2) de l’étude, menée auprès de 3 949 salariés en France, porte sur leur perception de leur environnement de travail. Entre 75 % et 80 % des sondés exercent leurs fonctions dans des espaces partagés, 8 % seulement disposant d’un bureau individuel.

Certes, 58 % des salariés se déclarent satisfaits de leur environnement, mais 66 % déplorent une insuffisance, voire un manque d’espaces de déconnexion. Et 45 % reconnaissent avoir des difficultés à se concentrer.

Deux populations affichent les meilleurs taux de satisfaction : la génération Z (73 %) et les télétravailleurs (65 %). La « Gen Z » s’avère à l’aise dans les open spaces interconnectés, interactifs et plus informels. Elle se montre également plus utilisatrice des espaces de détente (49 %).

Outils modernes.

Les équipements et les outils de travail sont perçus à 70 % comme modernes et favorisant l’efficacité et l’autonomie. Mais près de la moitié des sondés (47 %) n’y voient pas le moyen de créer du lien ou des interactions entre les personnes.

L’étude quantitative révèle une corrélation entre la satisfaction des salariés à l’égard de leur environnement de travail et celle concernant d’autres points RH : ainsi, les salariés des entreprises dont les bureaux sont les mieux évalués (top 10, 491 répondants), sont davantage contents de leur package de rémunération globale (+ 30 points d’écart), accordent de meilleures notes à l’évolution de carrière (+ 16 points) et l’évaluation de la performance (+ 15 points). Ils affichent plus nettement leur fierté d’appartenir à une entreprise innovante (+ 22 points), avec une meilleure évaluation des équipes dirigeantes (+ 17 points).

1) Réalisée par l’université Paris-Dauphine.

2) Conduite par meilleures-entreprises.com.

Auteur

  • Florence Duflot, Hélène Truffaut

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