C’est une inversion de norme qui devrait largement contribuer à la dématérialisation des bulletins de paie et, partant, à la digitalisation d’autres processus RH. L’article 54 de la loi Travail en vigueur depuis le début de cette année modifie en effet le droit d’option proposé aux salariés dans ce domaine : depuis 2009, l’employeur pouvait remettre un bulletin de paie numérique à un salarié, mais pas sans s’être assuré auparavant de son accord exprès ; ce n’est plus nécessaire désormais, le bulletin de paie dématérialisé devient la norme si l’employeur le souhaite, le salarié conservant un droit d’opt-out à tout moment.

Un accélérateur de la digitalisation RH, constatent les éditeurs de solutions qui ont vu croître l’appétence en la matière des directions de ressources humaines, soucieuses de gérer moins de papier, de gérer une information centralisée permettant des échanges plus simples et sécurisés, de faire des économies et de se recentrer sur leurs missions stratégiques. Les patrons des RH ont déjà pris un peu de bouteille avec la déclaration sociale nominative (DSN), mais aussi des portails ou applications RH en self-service. Plus de la moitié des décideurs RH estiment ainsi que la fonction est mature vis-à-vis du digital.

Avec le coffre-fort numérique, un outil qui accueille le bulletin de paie dématérialisé, mais pas seulement, le bouquet de services aux salariés s’étoffe. Cet écosystème devrait prendre du volume rapidement, notamment grâce aux avancées de la signature numérique qui va permettre de s’attaquer aussi à la dématérialisation du contrat de travail et de ses avenants.