Ils ne sont pas moins bien protégés mais ils sont moins aidés pour financer leur couverture santé. Avec la généralisation de la complémentaire santé, tous les employeurs du secteur privé participent à son financement, en moyenne à hauteur de 244 euros par an. En revanche, les employeurs publics ne participent que très peu, voire pas du tout, au financement de la complémentaire santé des fonctionnaires : dans la fonction publique territoriale, seulement un agent sur trois bénéficie d’une aide ; dans la fonction publique d’État, seulement 60 % des fonctionnaires perçoivent une aide qui ne représente en moyenne que 1,60 euro par an ; quant aux agents de la fonction publique hospitalière, ils ne bénéficient d’aucune participation financière de leur employeur.

La campagne présidentielle est le bon moment pour faire passer ce message. Surtout en ces temps de fonctionnaires bashing : il est temps de mettre à bas les idées reçues ! Les fonctionnaires ne sont pas des privilégiés. Au contraire, il y a une véritable inéquité dans leur accès à la protection sociale. Or, quand la santé d’un fonctionnaire est fragilisée, le service public l’est aussi. Cette campagne de communication ne doit pas seulement durer le temps de la présidentielle : nous souhaitons aussi sensibiliser les futurs députés qui seront amenés à légiférer.

J’ai fait toute ma carrière au ministère de l’Économie et des Finances : les contraintes liées à la disette budgétaire ne m’ont pas échappé ! Est-ce une raison pour ne pas ouvrir le débat ? Nous voulons que les candidats à la présidentielle, les députés, mais aussi le grand public s’en emparent. Orchestrée par MFP, cette campagne de communication sera relayée par l’ensemble des mutuelles qui la composent : MGEN (mutuelle de l’éducation nationale), MNT (mutuelle nationale territoriale), MCDef (mutuelle civile de la Défense), UNMFT (Union nationale des mutuelles de fonctionnaires territoriaux)…