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Formation : La fondation Infa propose de réformer l’alternance

La semaine | publié le : 18.04.2017 | Laurent Gérard

Infa envisage notamment la création d’un « contrat parcours » en deux temps.

La fondation Infa, groupe de centres de formation répartis sur tout le territoire, et formant 1 000 apprentis et 1 500 personnes en contrat de professionnalisation chaque année, a présenté, le 12 avril, des propositions de réforme de l’alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation).

« Il faut faire de l’alternance une voie prioritaire d’accès à l’emploi des demandeurs d’emploi, précise Christian Laine, président d’Infa. Et cibler une partie des contrats aidés vers l’alternance. » Autre idée : « expérimenter un contrat parcours pour les moins qualifiés ». Christian Laine imagine « une première phase d’apprentissage des fondamentaux – savoir-être, soft skills … – pour intégrer le métier et l’entreprise, avec un accompagnement social renforcé. Puis une deuxième phase de formation métier via un contrat en alternance ». Le tout assorti d’un « accompagnement renforcé de l’alternant dans sa recherche d’entreprise, son intégration, la sortie de son contrat en alternance et son insertion dans un emploi durable ».

Reste à charge important.

Une réforme financière (prise en charge par les Octa) est également souhaitable, car « le reste à charge, notamment dans les PME, est trop important, précise Alain Langlace, directeur général d’Infa. Même si la réforme du financement de l’apprentissage flèche davantage de fonds vers l’apprentissage ». Et d’ajouter que rien ne se fera sans mobilisation des fédérations d’employeurs : « Il y a encore trop peu d’accords de branche de développement de l’alternance, regrette-t-il. L’obligation d’emploi d’alternants est une bonne mesure, à renforcer. »

La fondation Infa a élaboré ces propositions à partir des constats tirés de son baromètre de l’alternance, réalisé auprès de salariés interrogés sur ce sujet(1). La difficulté à trouver une entreprise d’accueil pour les alternants (77 %), et la nécessité pour les alternants de compter sur leur propre réseau pour trouver une entreprise (55 %), sont les deux difficultés majeures mises en avant, alors même que l’alternance est une idée unanimement saluée et défendue.

Pour ces salariés, les quatre solutions principales consistent à « simplifier les conditions de prise en charge par les entreprises » et à « favoriser la mise en lien entre entreprises et candidats à l’alternance » (34 % des avis chacune), mais également à « élargir les conditions d’accès pour les candidats à l’alternance » et à « augmenter la rémunération des alternants » (28 % des avis chacune).

1) Étude Viavoice, auprès de 501 salariés.

Auteur

  • Laurent Gérard