Une étude présentée par EcoVadis et le Médiateur des entreprises traduit les progrès français en matière de RSE, notamment sur le champ social.
Les entreprises françaises conservent leur bonne position en termes de RSE et elles se classent devant celles des Brics (Brésil-Russie-Inde-Chine et Afrique du Sud) et de l’OCDE sur les thèmes environnementaux et sociaux.
63 % des sociétés françaises ont un système de management RSE « adapté ou exemplaire »*, selon une étude publiée par l’agence EcoVadis et le médiateur des entreprises le 29 mars.
Ce « comparatif de la performance RSE des entreprises françaises avec celle des pays de l’OCDE et des Brics » exploite les données statistiques d’évaluation RSE des fournisseurs des grands groupes par EcoVadis. Au total, 20 000 entreprises ont été évaluées entre octobre 2014 et octobre 2016 sur l’environnement, le social et l’éthique.
Avec un score moyen de 48,3/100, les entreprises françaises arrivent en quatrième position derrière le Royaume-Uni, la Suède et le Danemark, alors qu’elles détenaient la 7e place lors de l’étude précédente réalisée en 2015, et qui couvrait 12 000 entreprises. Et la France passe même de la 7e à la 3e place sur le thème social (santé et sécurité, dialogue social, formation, droits de l’homme). Sur ce sujet, 68 % des entreprises françaises obtiennent un score « adapté ou exemplaire » : « Je pense que ce score est lié au climat incitatif à la construction d’un système de management de la RSE dans les entreprises et à la présence de tout un écosystème y poussant, notamment en promouvant des politiques d’achats responsables », commente Sylvain Guyoton, vice-président recherche d’EcoVadis.
Toutefois, 37 % des entreprises françaises ont encore des progrès à faire, notamment dans le domaine de l’éthique (corruption et pratiques anticoncurrentielles). « Contrairement aux sociétés anglo-saxonnes, elles ne disposent pas de processus et de procédures adaptés », souligne Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises. Mais cet écart devrait se réduire à l’avenir grâce notamment à l’évolution de la législation relative à la transparence (la loi dite « Sapin 2 » a été votée en décembre 2016).
L’étude révèle aussi que, même si les PME-ETI françaises restent distancées par les grandes entreprises, elles ont amélioré leur score et 60 % d’entre elles disposent d’un système de management de la RSE « adapté ou exemplaire ».
* Niveau adapté signifiant : approche RSE adaptée aux enjeux de l’entreprise et reporting élémentaire ; niveau exemplaire : approche structurée et quantifiée, reporting détaillé et pratiques innovantes.