70 % : c’est le plus fort taux parmi 10 pays étudiés. Pour 7 DRH et RF français sur 10, la motivation en matière de formation relève d’abord du salarié lui-même, selon une étude de Education First publiée la semaine dernière. Le groupe de formation linguistique avait interrogé 1 000 DRH et RF de 10 pays différents en 2014.

Les DRH et RF allemands sont les derniers de la liste (à 40 %) à partager cet avis de la responsabilité principale du salarié. Ils mentionnent plus volontiers une responsabilité partagée (50 % contre 27 % en France), voire la responsabilité unique de l’employeur (12 % contre 3 %).

Seuls les Chinois partagent l’opinion des Français, mais ils soulignent bien plus la responsabilité unique de l’employeur, à 28 % contre 3 %.

Seulement la moitié des DRH et RF français estiment que leurs salariés sont difficiles à motiver. C’est moins que leurs homologues allemands qui sont 85 % à connaître la difficulté ! Le Français apparaît comme le salarié le plus rationnel face à un départ en formation. Perspective de carrière et évolution salariale le motivent le plus, selon 60 % des DRH et RF français.

À l’opposé, l’aspect émotionnel (la curiosité, l’enthousiasme, l’envie…), ou un mix de rationalité et d’émotion, est plus apparent aux États-Unis, où moins de 30 % des DRH et des RF américains soulignent le choix rationnel de leurs salariés. « Les professionnels RH français mettent en avant la motivation directe – grâce à la tenue de réunions sur la progression, et à un travail sur les objectifs et sur la confiance en soi – comme la meilleure méthode, confirme Christel Thomet, responsable marketing Education First Corpo France. En revanche, la notion de compétition y est singulièrement faible : 12 % des DRH seulement la valorisent. »

« Nombre d’entreprises ne sont pas conscientes », de ces ressorts complexes de la motivation, conclut la responsable.