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La semaine

Étude : Syndicats : des militants moins nombreux concentrant plus de responsabilités

La semaine | publié le : 14.03.2017 | N.L.

Comment les caractéristiques des salariés syndiqués ont-elles évolué depuis 30 ans ? Une étude de la Dares, publiée le 7 mars, apporte de nombreux éléments de réponse. À commencer par le profil des adhérents : ils prennent leur carte syndicale de plus en plus tard, à 45 ans en moyenne pour l’année 2013, contre 39 ans en 1983, avec toujours une surreprésentation des hommes, des cadres et des professions intermédiaires. Le taux de syndicalisation, proche de 15 % en 1983 est descendu à 11 % en 2013, un niveau stable cependant sur les 20 dernières années. Un taux très lié à la présence ou non de syndicats dans l’entreprise ou dans l’administration : 19 % dans les établissements dotés de syndicats, 2 % dans ceux qui en sont dépourvus.

En 2013, 51 % des salariés syndiqués affirmaient n’avoir jamais (ou rarement) participé aux activités de leur syndicat au cours des 12 derniers mois ; ils n’étaient que 20 % dans ce cas en 1983. Du coup, les adhérents les plus actifs (environ un tiers des syndiqués) concentrent aujourd’hui davantage de responsabilités. Alors même qu’ils font « paradoxalement face à un plus grand nombre de sections syndicales dans les entreprises, à la technicité croissante de leurs mandats, à l’intensification des négociations et à une variété de thématiques souvent complexes », écrit l’auteure de l’étude.

En dehors de leur travail, les syndiqués conservent une propension plus forte à prendre des engagements associatifs. Ils ont notamment deux fois plus de probabilités d’être membres d’associations sociales, caritatives, humanitaires, d’associations de consommateurs, de protection de l’environnement ou de partis politiques.

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  • N.L.